Toujours du mal à l'ESAT. Nausées et vomissements le matin, quatre xanax quotidiens pour tenir, avec l'angoisse constante de risquer de vomir et de perdre les deux du matin. J'en suis à avoir des fantasmes de prendre tout mon risperdal et mon xanax le matin pour m'endormir dans le bus, ou de me brûler volontairement la main avec le fer pour me mettre hors-jeu un petit moment, même si je sais que ça ne servirait à rien. Et puis je repense à l'hospitalisation, je me dis qu'il faudrait que je me fasse un petit sac à bandoulière pour mettre mon téléphone et le transporter partout sans risque de vol, et encore un châle pour me servir de doudou, même si je viens d'en finir un. Je ne suis pas suicidaire, ce sont des obsessions que j'ai, mais elles sont intenses.
It's still complicated at the ESAT. I feel nauseous every morning and
vomit, and take four xanaxes a day to cope with anxiety, with the
added anxiety that I might vomit after having taken my two xanaxes of
the morning and lose their effect. I have fantasies of taking all my
risperdal and all my xanax one morning and quietly go to sleep in the
bus, or of voluntarily burning myself with the iron, just to have a little
timeout, even if I know it would be useless and I'd be at the same point in the end. And I have this obsession with hospital again, I obsess about
making a little bag with a shoulder strap so that I could take my phone
everwhere with me and keep it safe from thieves, and a shawl to act as a
blankie, even if I just finished a shawl some weeks ago. I'm not
suicidal, these are just obsessions, but they are vivid.
Il y a deux semaines, j'ai travaillé une semaine à l'atelier industrie et je me suis trouvée beaucoup plus sereine. Pas de machines à maîtriser et de précautions à prendre pour ne pas les endommager, pas de possibilités d'avoir à faire de multiples tâches en même temps, pas besoin d'être autonome et de faire preuve d'initiative, pas de clients externes venant à tout moment. Tu as une tâche pour ta journée et tu la fais, point final. C'est répétitif, ça me faisait peur au début parce que je me disais que ça allait faire comme quand j'étais seule à la boutique, que mon esprit aller partir à cent à l'heure, mais en fait c'est presque zen ces tâches répétitives, presque comme les mailles à la suite les unes des autres quand je crochète. Alors bon, j'ai demandé si c'était possible qu'on me change d'atelier, ce qui va se révéler difficile car il est surchargé. Ils m'ont quand même laissée finir ma semaine là vendredi parce que j'étais trop mal.
Alors voilà, je ne sais pas où je vais atterrir.
Two weeks ago, I worked for one week in the "packaging" department
and I felt a lot more serene than in the laundry. No machine you have to
master and be careful not to wreck, no possibilities of having to
manage several tasks simultaneously, no need to be autonomous and show
initiative, no more customers from the outside showing up at the door. You've got a task for the day and you do it all day long,
period. It's really repetitive, which I feared at first because I
thought I would react the same as when I was all alone in the shop I
used to work at and that my mind would start to race. But in fact, it's
almost zen, and very similar to the repetitiveness of doing one stitch
after the other with my crochet hook. So I asked to be transfered to this
department. I don't know if it will be possible because it's
overcrowded. But they let me work there again on friday afternoon,
because I was feeling very low.
So I don't know where I will end up.
En plus mon psy est arrêté pour deux mois, je vois une interne à la place. Je ne sais pas si c'est un arrêt de travail ou pour préparer un congrès, comme il m'a dit au téléphone. L'interne m'a dit"en arrêt", j'espère que ce n'est pas ça; ça va paraître terriblement égoïste mais il me manque, même si effectivement il a besoin de récupérer, pour l'instant je ne sais que faire de ce que me dit l'interne, elle est plus bavarde que le psychiatre qui est surtout dans l'écoute.
And my psychiatrist is on leave for two months. I don't know if it's medical leave or not, I hope not, on the phone he told me about a congress he had to prepare, but the intern I'm now seing said he was "arrêté", which suggests an "arrêt de travail", i.e. a sick leave. It's very selfish of me if he really needs to rest but I miss him, I don't know what to do with the intern, she's far more talkative than my psychiatrist, who is more into listening.
Edité pour ajouter que ce matin la psy est venue me chercher dans l'atelier repasserie pour me faire passer une semaine en atelier industrie. Je suis crevée, le rythme a été soutenu, mais pas d'angoissses ni d'obsessions. Je gagne donc une semaine de répit. Et ce matin on a vu une personne venir à l'ESAT qui pourrait être la nouvelle monitrice de l'atenier repasserie.
Edited to add that this morning the psychologist of the ESAT came into the laundry to make me go to th packaging department instead. I will stay there during all week. I'm very tired, it was intense, but no overwhelming anxiety, just my usual high anxiety, and no obsession. So it looks like I have a week of rest before the unknown. And we have seen a woman come to the ESAT, we're thinking she may be the new laundry educator.
dimanche 30 août 2015
samedi 22 août 2015
How tarsome
Pas de titre en français car je ne me souviens pas de comment cela a été traduit dans la version française. Je suis en train de relire le cycle de Mapp et Lucia d'E.F. Benson dans l'édition omnibus anglaise, Lucia Victrix, et je m'amuse comme une petite folle. C'est une série de livres se passant dans les années 20 dans un monde de gens assez aisés pour rester oisifs. Rien ne se passe, pas d'intrigue per se, et pourtant il y a une foule de complots, de petits évènements sociaux, de déconvenues...et c'est finement observé et décrit.
- Queen Lucia décrit le village de Riseholme, régit de main de maitre par Emmeline "Lucia" Lucas, son mari Peppino et Georgie Pillson, fidèle bras droit de Lucia, grande protectrice des arts et des bonnes manières. Jusqu'au jour où une star de l'opéra londonienne s'installe au village et chamboule tout l'ordre social établi...
- Miss Mapp nous décrit un second village, Tilling, lui aussi régenté par une personne, la fameuse Miss Mapp. Sauf que celle-ci, si elle est aussi snob que Lucia, est bien plus prosaïque et mesquine. On prend grand plaisir aux luttes de pouvoir entre elle et sa meilleure amie/ennemie Diva, ainsi que ses tentatives de séduction sur le major Benjy.
- Lucia à Londres : voilà Lucia qui, malgré son dédain affiché pour Londres dans Queen Lucia, décide de monter à l'assaut de la capitale. Excellent portrait d'une arriviste de première.
- Mapp et Lucia : le choc des titans! Lucia s'installe à Tilling, et il ne peut y avoir que confrontation entre les deux femmes pour la suprématie sur la bonne société du village.
- Je me souviens moins bien des derniers tomes, la Gloire de Lucia et les Malheurs de Lucia, à part le fait que Lucia veut devenir maire de Tilling.
So I'm rereading E.F. Benson 's Mapp and Lucia series, in the Lucia Victrix omnibus, and I'm really enjoying it. These books are set in the 20s and describe a society of people who are rich enough to stay idle. Nothing ever happens in terms of a plot, and yet there is a plethora of treasons, social events, humiliations, too...It's really accutely observed and described.
- Queen Lucia is set in the Elizabethan village of Riseholme, which is under the law of Emmeline "Lucia" Lucas, her husband Peppino and her knight-servant Georgie Pillson. She's the great pretress of all that is artistic and proper...but comes a new inhabitant, a star of the Opera coming from London, and all the social hierarchy of Riseholme suddenly is upside-down...
- Miss Mapp is set in another village, Tilling. Here the queen of the village is a Miss Elizabeth Mapp, who is as snobish as Lucia, but far meanest, and petty too. One takes pleasure at reading the feuds for royalty over Tilling between Miss Mapp and her friend/fiend Diva, and also at the tentatives of seductions on Major Benjy.
- Lucia in London : In spite of all the scorn she had for London life in the first book, Lucia comes to London. Excellent portrait of a social climber. Whatever it takes, she's determined to make it big.
- Mapp and Lucia : clash of the Titans! Lucia comes to tilling and there willl be war with miss Mapp to win the supremacy on the village.
- Unfortunately I don't recalll welll the last two tomes, Lucia's Progress and Trouble for Lucia, except that Lucia runs for mayor of Tilling.
Bref, tout ça va me prendre un certain temps de lecture. J'en suis seulement à Queen Lucia (je lis beaucoup moins vite qu'avant car les médicaments me rendent somnolente, alors je m'endors sur mon appli Kindle) et une chose m'intriguait : l'expression "tarsome" utilisée à tout bout de champ par Georgie. J'ai pensé qu'il s'agissait d'un dérivé de "tiresome" (assommant dans le sens d'agaçant). Malheureusement je suis crevée et ne peux aller voir à la bibli comment ça a été traduit en français. Il faut dire que Georgie et Lucia utilisent entre eux un mélange d'Italien de cuisine et de parler enfantin, mais ce tarsome ne collait pas avec ça. J'ai posé la question sur Ravelry, et le consensus est que c'est un mot inventé pour dénoter l'accent du sud de l'Angleterre, où se trouve le fictionel Riseholme, ou alors un maniérisme d'une classe sociale aisée en 1920.
So i have still a great deal of reading to do. I'm only in the middle of Queen Lucia (I read far slower than I used to, due to medication. I'm always sleepy, so I fall asleep on my kindle app) and I found one thing intriguing : the constant use by Georgie of the word "tarsome". I thought it was a derivation of the word tiresome. Unfortunately I'm sick today and can't go to the library to check how it was translated in french. It has to be said that Lucia and Georgie often speak in pseudo-Italian and baby-talk, but this "tarsome" doesn't fit with that. I asked Ravelry, and the consensus is that it's a regional pronunciation, the fictional village of Riseholme being in the South of England, or that is could be a 1920s uspcale drawl.
Dans tous les cas, je recommande chaudement cette série, surtout si vous êtes féru de littérature anglaise. Je me demande d'ailleurs si, vu mon amour pour ce cycle, j'apprécierais
P.G. Wodehouse...Et puis il y a les nouveaux livres de Lucia écrits par deux autres auteurs, dont Tom Holt dont j'adore les romans de fantasy urbaine comique.
In any case, I can recommend this series, in particular if you're a lover of English litterature. Speaking of this, I wonder if I'd like P.G. Wodehouse if I like these books... And there are still the new Lucia books, written by two other authors, one being Tom Holt, whose comic urban fantasy novels I'm really fond of.
- Queen Lucia décrit le village de Riseholme, régit de main de maitre par Emmeline "Lucia" Lucas, son mari Peppino et Georgie Pillson, fidèle bras droit de Lucia, grande protectrice des arts et des bonnes manières. Jusqu'au jour où une star de l'opéra londonienne s'installe au village et chamboule tout l'ordre social établi...
- Miss Mapp nous décrit un second village, Tilling, lui aussi régenté par une personne, la fameuse Miss Mapp. Sauf que celle-ci, si elle est aussi snob que Lucia, est bien plus prosaïque et mesquine. On prend grand plaisir aux luttes de pouvoir entre elle et sa meilleure amie/ennemie Diva, ainsi que ses tentatives de séduction sur le major Benjy.
- Lucia à Londres : voilà Lucia qui, malgré son dédain affiché pour Londres dans Queen Lucia, décide de monter à l'assaut de la capitale. Excellent portrait d'une arriviste de première.
- Mapp et Lucia : le choc des titans! Lucia s'installe à Tilling, et il ne peut y avoir que confrontation entre les deux femmes pour la suprématie sur la bonne société du village.
- Je me souviens moins bien des derniers tomes, la Gloire de Lucia et les Malheurs de Lucia, à part le fait que Lucia veut devenir maire de Tilling.
So I'm rereading E.F. Benson 's Mapp and Lucia series, in the Lucia Victrix omnibus, and I'm really enjoying it. These books are set in the 20s and describe a society of people who are rich enough to stay idle. Nothing ever happens in terms of a plot, and yet there is a plethora of treasons, social events, humiliations, too...It's really accutely observed and described.
- Queen Lucia is set in the Elizabethan village of Riseholme, which is under the law of Emmeline "Lucia" Lucas, her husband Peppino and her knight-servant Georgie Pillson. She's the great pretress of all that is artistic and proper...but comes a new inhabitant, a star of the Opera coming from London, and all the social hierarchy of Riseholme suddenly is upside-down...
- Miss Mapp is set in another village, Tilling. Here the queen of the village is a Miss Elizabeth Mapp, who is as snobish as Lucia, but far meanest, and petty too. One takes pleasure at reading the feuds for royalty over Tilling between Miss Mapp and her friend/fiend Diva, and also at the tentatives of seductions on Major Benjy.
- Lucia in London : In spite of all the scorn she had for London life in the first book, Lucia comes to London. Excellent portrait of a social climber. Whatever it takes, she's determined to make it big.
- Mapp and Lucia : clash of the Titans! Lucia comes to tilling and there willl be war with miss Mapp to win the supremacy on the village.
- Unfortunately I don't recalll welll the last two tomes, Lucia's Progress and Trouble for Lucia, except that Lucia runs for mayor of Tilling.
Bref, tout ça va me prendre un certain temps de lecture. J'en suis seulement à Queen Lucia (je lis beaucoup moins vite qu'avant car les médicaments me rendent somnolente, alors je m'endors sur mon appli Kindle) et une chose m'intriguait : l'expression "tarsome" utilisée à tout bout de champ par Georgie. J'ai pensé qu'il s'agissait d'un dérivé de "tiresome" (assommant dans le sens d'agaçant). Malheureusement je suis crevée et ne peux aller voir à la bibli comment ça a été traduit en français. Il faut dire que Georgie et Lucia utilisent entre eux un mélange d'Italien de cuisine et de parler enfantin, mais ce tarsome ne collait pas avec ça. J'ai posé la question sur Ravelry, et le consensus est que c'est un mot inventé pour dénoter l'accent du sud de l'Angleterre, où se trouve le fictionel Riseholme, ou alors un maniérisme d'une classe sociale aisée en 1920.
So i have still a great deal of reading to do. I'm only in the middle of Queen Lucia (I read far slower than I used to, due to medication. I'm always sleepy, so I fall asleep on my kindle app) and I found one thing intriguing : the constant use by Georgie of the word "tarsome". I thought it was a derivation of the word tiresome. Unfortunately I'm sick today and can't go to the library to check how it was translated in french. It has to be said that Lucia and Georgie often speak in pseudo-Italian and baby-talk, but this "tarsome" doesn't fit with that. I asked Ravelry, and the consensus is that it's a regional pronunciation, the fictional village of Riseholme being in the South of England, or that is could be a 1920s uspcale drawl.
Dans tous les cas, je recommande chaudement cette série, surtout si vous êtes féru de littérature anglaise. Je me demande d'ailleurs si, vu mon amour pour ce cycle, j'apprécierais
P.G. Wodehouse...Et puis il y a les nouveaux livres de Lucia écrits par deux autres auteurs, dont Tom Holt dont j'adore les romans de fantasy urbaine comique.
In any case, I can recommend this series, in particular if you're a lover of English litterature. Speaking of this, I wonder if I'd like P.G. Wodehouse if I like these books... And there are still the new Lucia books, written by two other authors, one being Tom Holt, whose comic urban fantasy novels I'm really fond of.
mercredi 19 août 2015
What I did during my vacation - Ce que j'ai fait en vacances
Les fronces sont un peu basses, mais c'est mon second essai, avant elles étaient carrément sur mes fesses, alors j'ai du défaire et reprendre la majeure partie de l'ouvrage, alors ça restera comme ça :)
The bustle is a bit low, but it was my second try, on first time it was on my backside, so I had to frog and redo the biggest part of the project, so now I will leave it that way :)
The bustle is a bit low, but it was my second try, on first time it was on my backside, so I had to frog and redo the biggest part of the project, so now I will leave it that way :)
jeudi 6 août 2015
A real swiss army knife of a post - un vrai billet-couteau suisse
Si les pensées qui m'ont traversé l'esprit lors de ma douche du soir sont une indication, il faudrait créer le Coq-A-l'Ane Award pour y nommer ce billet.
Je suis en vacances, je m'occupe en crochetant et en lisant. Le truc drôle (oui, bon drôle-bizarre, pas drôle-marrant) c'est que j'avais toutes les peines du monde à m'habituer au travail à l'ESAT. Eh bien, j'ai autant de mal à me réhabituer à l'inactivité. Ce qui ne veut pas dire que je ne compte pas les jours en me lamentant sur le nombre de jours de vacances restant qui s'amenuise.
If the thoughts that went through my mind during my evening shower are any indication, there should be a Non Sequitur Award just for this post.
I'm on vacation, I spend time crocheting and reading. The funny thing (funny as in strange, not as in ah-ah) is, when I had a really hard time geting used of the ESAT and working again, I now have the same difficulties adapting to being inactive again. But I still count the days of vacation, dreading the day I have to come back.
Donc je crochète. Et ce soir une fulgurance m'est venue : si je préfère le crochet à la couture ou même au tricot, c'est à cause de cet adage : mesurer deux fois avant de couper. LE principe inabrogeable de la couture. En couture il faut tout penser avant de couper une fois pour toutes, autant dire graver dans le marbre ses intentions et s'y tenir. Au tricot, on peut commencer et faire évoluer petit à petit son ouvrage au gré de ses envies. Et même défaire si on n'est pas satisfait (sauf en cas de steeks, mais bon...cas particulier). Rien d'inexorable une fois qu'on a commencé. C'est encore plus vrai au crochet qui a l'avantage sur le tricot d'être non-linéaire et donc de permettre d'improviser encore plus. Or je suis terriblement inconstante; je commence un ouvrage et je le modifie dix fois en cours de route, ce qui fait que quand je commence je ne peux pas prévoir le résultat.
So, I'm crocheting. And today this idea came to me : if I prefer crochet to sewing or even knitting, it's because of the saying : measure twice, cut once. THE unavoidable principle of sewing. When sewing, you have to prepare everything and think about everything before cutting just once for all, which is akin to set things in stone and mandatorily keep going with your first intentions. With knitting, one can begin and make the project evolve step by step, at one's will. One can even undo what's been done (with this exception : steeks). Nothing inexorable once you've started. And it's even truer with crochet as it is, unlike knitting, non linear and allows for more experimentation and improvisation. And I'm terribly fickle, I start a project and I change it ten times along the road, with the consequence that I know what I'm starting with, not what I'll end up with.
Si je devais coudre, de toutes façons, ce serait à la Natalie Chanin. A la main, des formes simples, féminines et amples, pas forcément décorées, par contre, à part un ou deux appliqués inverses. Mais à la main. J'ai toujours eu une peur irrationnelle de me coller une aiguille de machine à coudre dans le doigt...enfin, irrationnelle jusqu'à ce que je vois une photo sur Ravelry où c'était réellement arrivé; le doigt était traversé de part en part, au niveau de l'ongle, en plus. Et puis ça doit conserver le côté méditatif du crochet/tricot; un peu de lenteur ça fait du bien.
If I ever sew, it will be the Natalie Chanin's way. By hand, simple, ample but feminine shapes, maybe not with as much ornementation; maybe just one or two reverse appliqués. But absolutely, mandatorily by hand. I've always had this irrational fear of getting a sewing machine needle through my finger...well, it was irrational until I saw this pic on Ravelry...shudder...the needle went totally through the finger, and it was right in the middle of the nail. Furthermore, I think sewing by hand would retain crochet or knitting's meditative aspect. A little slowness is good. And I'm a coward.
Donc j'ai commencé un ouvrage au crochet, en lin Kalinka couleur Cyan. J'espère avoir assez pour me faire un top mulet (tiens, les anglophones ont un terme plus heureux pour ça au lieu de mulet : high-low ou hi-lo, c'est simple et concis, bien descriptif) mais j'ai des doutes. Et puis, bien sûr, allez savoir comment l'ouvrage finira. Pour l'instant j'ai fait tout le haut du top jusqu'aux aisselles et aux décolleté (ce qui veut dire que j'en suis au début, travaillant en topdown).
So, I started a crochet project, in Kalinka linen in the Cyan shade. I hope I have enough in my stash for a high-low top, but I doubt that.(Thinking of this, in french hi-lo dresses are called robes mulet, as in, referencing the quintessential haircut of the eighties; funny, isn't it?) And of course, no way to tell what I'll really end up with. So far I did the top from the neckline to under the armpits. So I'm just starting.
Et sinon, je lis aussi. The Queen and I de Sue Townsend (en français : la Reine et Moi) : 1992, Royaume Uni, les élections. Les Républicains gagnent. Premier acte du Premier Ministre : faire abdiquer la reine et relocaliser la famille royale dans les logements sociaux de banlieue les plus mités. Les voilà tous obligés de vivre sans employés, avec les minimas sociaux, avec plus ou moins de réussite suivant les capacités d'adaptation. J'en suis à un peu plus de la moitié et c'est réjouissant. Je sais que pas mal de gens ont trouvé la fin bâclée, alors je me suis renseignée, et ça fini comme je l'imaginais; c'est la voie facile, en effet, mais je vois mal comment l'auteure aurait pu faire différemment. Le livre a été écrit à une époque où non seulement Diana et la reine-mère était vivantes, mais où il n'était pas encore question de divorce avec Charles. On voit donc Di agir et être jalouse de son mari, ce qui renforce l'impression de réalité alternative. Le livre a beaucoup vieilli, mais reste parfaitement amusant.
And otherwise, I'm reading the Queen and I by Sue Townsend. 1992, the UK, elections time. The republicans win. First decision of the Prime Minister : make the Queen abdicate and relocate the whole royal family in the most miserable suburban social housings. So they are now expected to live without servants, with only benefits. Some thrive more than the others, depending on their adaptability. I read about a little more than the half of the novel and it's really entertaining. I know a lot of people were disappointed by the ending, so I searched a little bit, and it ends like I imagined it would. The author went the easy way, indeed, but it would have been really hard to find another more convincing ending. The book was written when Diana and Queen Mum were alive, and before the divorce. So one can read about how Diana is reacting and is jealous of her husband's interest for a neighbour, which gives the novel an alternative reality aura. I suppose it aged a lot, but it's still entertaining.
Voilà pour aujourd'hui :)
That's all for today :)
Je suis en vacances, je m'occupe en crochetant et en lisant. Le truc drôle (oui, bon drôle-bizarre, pas drôle-marrant) c'est que j'avais toutes les peines du monde à m'habituer au travail à l'ESAT. Eh bien, j'ai autant de mal à me réhabituer à l'inactivité. Ce qui ne veut pas dire que je ne compte pas les jours en me lamentant sur le nombre de jours de vacances restant qui s'amenuise.
If the thoughts that went through my mind during my evening shower are any indication, there should be a Non Sequitur Award just for this post.
I'm on vacation, I spend time crocheting and reading. The funny thing (funny as in strange, not as in ah-ah) is, when I had a really hard time geting used of the ESAT and working again, I now have the same difficulties adapting to being inactive again. But I still count the days of vacation, dreading the day I have to come back.
Donc je crochète. Et ce soir une fulgurance m'est venue : si je préfère le crochet à la couture ou même au tricot, c'est à cause de cet adage : mesurer deux fois avant de couper. LE principe inabrogeable de la couture. En couture il faut tout penser avant de couper une fois pour toutes, autant dire graver dans le marbre ses intentions et s'y tenir. Au tricot, on peut commencer et faire évoluer petit à petit son ouvrage au gré de ses envies. Et même défaire si on n'est pas satisfait (sauf en cas de steeks, mais bon...cas particulier). Rien d'inexorable une fois qu'on a commencé. C'est encore plus vrai au crochet qui a l'avantage sur le tricot d'être non-linéaire et donc de permettre d'improviser encore plus. Or je suis terriblement inconstante; je commence un ouvrage et je le modifie dix fois en cours de route, ce qui fait que quand je commence je ne peux pas prévoir le résultat.
So, I'm crocheting. And today this idea came to me : if I prefer crochet to sewing or even knitting, it's because of the saying : measure twice, cut once. THE unavoidable principle of sewing. When sewing, you have to prepare everything and think about everything before cutting just once for all, which is akin to set things in stone and mandatorily keep going with your first intentions. With knitting, one can begin and make the project evolve step by step, at one's will. One can even undo what's been done (with this exception : steeks). Nothing inexorable once you've started. And it's even truer with crochet as it is, unlike knitting, non linear and allows for more experimentation and improvisation. And I'm terribly fickle, I start a project and I change it ten times along the road, with the consequence that I know what I'm starting with, not what I'll end up with.
Si je devais coudre, de toutes façons, ce serait à la Natalie Chanin. A la main, des formes simples, féminines et amples, pas forcément décorées, par contre, à part un ou deux appliqués inverses. Mais à la main. J'ai toujours eu une peur irrationnelle de me coller une aiguille de machine à coudre dans le doigt...enfin, irrationnelle jusqu'à ce que je vois une photo sur Ravelry où c'était réellement arrivé; le doigt était traversé de part en part, au niveau de l'ongle, en plus. Et puis ça doit conserver le côté méditatif du crochet/tricot; un peu de lenteur ça fait du bien.
If I ever sew, it will be the Natalie Chanin's way. By hand, simple, ample but feminine shapes, maybe not with as much ornementation; maybe just one or two reverse appliqués. But absolutely, mandatorily by hand. I've always had this irrational fear of getting a sewing machine needle through my finger...well, it was irrational until I saw this pic on Ravelry...shudder...the needle went totally through the finger, and it was right in the middle of the nail. Furthermore, I think sewing by hand would retain crochet or knitting's meditative aspect. A little slowness is good. And I'm a coward.
Donc j'ai commencé un ouvrage au crochet, en lin Kalinka couleur Cyan. J'espère avoir assez pour me faire un top mulet (tiens, les anglophones ont un terme plus heureux pour ça au lieu de mulet : high-low ou hi-lo, c'est simple et concis, bien descriptif) mais j'ai des doutes. Et puis, bien sûr, allez savoir comment l'ouvrage finira. Pour l'instant j'ai fait tout le haut du top jusqu'aux aisselles et aux décolleté (ce qui veut dire que j'en suis au début, travaillant en topdown).
So, I started a crochet project, in Kalinka linen in the Cyan shade. I hope I have enough in my stash for a high-low top, but I doubt that.(Thinking of this, in french hi-lo dresses are called robes mulet, as in, referencing the quintessential haircut of the eighties; funny, isn't it?) And of course, no way to tell what I'll really end up with. So far I did the top from the neckline to under the armpits. So I'm just starting.
Et sinon, je lis aussi. The Queen and I de Sue Townsend (en français : la Reine et Moi) : 1992, Royaume Uni, les élections. Les Républicains gagnent. Premier acte du Premier Ministre : faire abdiquer la reine et relocaliser la famille royale dans les logements sociaux de banlieue les plus mités. Les voilà tous obligés de vivre sans employés, avec les minimas sociaux, avec plus ou moins de réussite suivant les capacités d'adaptation. J'en suis à un peu plus de la moitié et c'est réjouissant. Je sais que pas mal de gens ont trouvé la fin bâclée, alors je me suis renseignée, et ça fini comme je l'imaginais; c'est la voie facile, en effet, mais je vois mal comment l'auteure aurait pu faire différemment. Le livre a été écrit à une époque où non seulement Diana et la reine-mère était vivantes, mais où il n'était pas encore question de divorce avec Charles. On voit donc Di agir et être jalouse de son mari, ce qui renforce l'impression de réalité alternative. Le livre a beaucoup vieilli, mais reste parfaitement amusant.
And otherwise, I'm reading the Queen and I by Sue Townsend. 1992, the UK, elections time. The republicans win. First decision of the Prime Minister : make the Queen abdicate and relocate the whole royal family in the most miserable suburban social housings. So they are now expected to live without servants, with only benefits. Some thrive more than the others, depending on their adaptability. I read about a little more than the half of the novel and it's really entertaining. I know a lot of people were disappointed by the ending, so I searched a little bit, and it ends like I imagined it would. The author went the easy way, indeed, but it would have been really hard to find another more convincing ending. The book was written when Diana and Queen Mum were alive, and before the divorce. So one can read about how Diana is reacting and is jealous of her husband's interest for a neighbour, which gives the novel an alternative reality aura. I suppose it aged a lot, but it's still entertaining.
Voilà pour aujourd'hui :)
That's all for today :)
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