Il y a des mots qui vous marquent. Un de ces mots pour moi est "homéostasie", la particularité qui fait qu'un système autorégule par un nombre de processus une caractéristique pour qu'elle reste la même. La régulation de la température corporelle, par exemple. C'est tellement important comme concept pour la vie qu'on a construit pour la définir un terme qui est quasiment un pléonasme greco latin, avec homéo, latin pour pareil, et stasie, d'une racine grecque voulant dire "qui reste immobile"; c'est sire si l'inventeur du terme, dont Internet me dit que c'est Walter Bradford Cannon , a voulu insister sur la notion.
There are words that leave a longlasting impression on some people. For me, one of these words is "homeostasis", meaning the particularity of a system that has, by various processes, a composant stay at an always stable level whatever changes happens to it. Body temperature maintenance is homeostasis seen in action, for instance. It's so important a concept for biology that the term that was chosen to define it is a pleonastic greco-latin hybrid : homeo meaning same in latin and stasis coming from a greek root meaning "that stays still"; it must be an important concept if its inventor (Internet tells me it was coined by Walter Bradford Cannon) felt the need to insist so much on it.
Ce mot, je le verrais bien transformé en tricot. Parce que j'ai une caractéristique : une tête dans le pâté matinale chronique. Quand je travaillais en boutique, le grand jeu c'était de m'observer toute la journée avec mes vêtements passés à l'envers, et ne me prévenir qu'à la fermeture. Donc l'homéostasie en tricot, ce serait, pour moi, un pull qu'on peut porter avec l'intérieur à l'extérieur, devant-derrière ou la tête en bas, et qui irait encore. Je le verrais comme deux faces carrées d'où partiraient des manches larges qui pourraient accommoder le tour de taille aussi bien que les bras. Deux croix grecques cousues sauf aux extrémités, quoi :
This wonderful word, I'd like to translate it in knitting. I have this peculiarity of chronically being very gauche in the morning (the french would say I have my head still in the pâté). When I was still working in a shop, the big entertainment was observing me all day with my clothing inside-out and only notify me at closing time. So, for me, knitting homeostasis would be a sweater that could be worn inside-out, upside-down, front in the back...I think it would have to be two squares with sleeves as broad as the square, to accomodate hips as well as arms. In essence, it would be two greek crosses sewn together, except at the tips of the arms :
Elle serait commencée au centre et travaillée d'abord en circulaire pour le centre puis en rangs raccourcis pour chaque branche. En point mousse si je choisissais la facilité. En torsades réversibles ou en point résille si j'étais courageuse.
Work would be started at the center and worked in the round, then short rows for the arms. Garter stitch if I am lazy; reversible cables or faggot stitch if I am ambitious.
LE problème inévitable : il faudrait un carré capable d'accommoder mes 127cm de tour de poitrine, ce qui veut dire que ce serait une tente importable avec des manches absurdement larges. Si je le fais,
ce sera donc la version moins aboutie : un long tube avec assez d'aisance, et au niveau du milieu, les deux manches de largeur normale. ou alors en côtes pour être réversible et plus près du corps, avec juste la partie supérieure lâche et qui pourrait se porter repliée sur les épaules...
But there is a huge problem : my 50" bust measurement. It would need a real tent of a sweater with huge, absurdly flappy arms. If I do it, it will be a less accomplished design : just a long tube with a little positive ease and two normal sleeves at the middle level. OR maybe a ribbed concoction, in order to be more fitted, except at the neckline that could be folded over the shoulders.
Bref, je ne sais pas si je m'embarque là-dedans. D'un côté, concevoir un tel projet me ferait du bien côté santé mentale, mais ça risque d'être beaucoup de travail pour un plantage monumental. Alors, fera, fera pas?
So, I don't know whether I'm actually going to do it or not.On the one hand, the conception of such a project would do wonders on my mental health, but it's a lot of work for what could very possibly end up a real disaster.
So, should I?
Dans les autres mots qui m'inspireraient bien un tricot, il y a "sérendipité". Sauf que là, à part un ouvrage totalement improvisé où l'idée de départ sera soudainement modifiée par la fulgurance d'une bonne idée (on peut rêver ;) ), je ne vois pas comment l'adapter.
Another word that would inspire me knitting is "serendipity". Except I can only see it one way : a knit that would be started a way and ended up going a totally different way, due to a stellar idea (one can dream ;) ) during the making...
samedi 17 octobre 2015
Sounds good - Prometteur
Pas d'atelier d'écriture cette semaine. A la place, on a écouté les six premiers chapitres d'un conte philosophique, l'Âme du Monde de Frédéric Lenoir; ça paraît prometteur. Sept sages, de religion (ou absence de religion) différentes, ne se connaissant pas, sont simultanément appelés à se rendre au monastère tibétain de Toulanka. La suite au prochain chapitre, puisque comme je suis trop impatiente pour attendre vendredi prochain, j'ai acheté la version Kindle. J'ai aussi pris Petit Traité de Vie Intérieure qui m'a l'air bien prometteur lui aussi. Et Du Bonheur : un Voyage Philosophique.
No writing workshop this week. Instead, we listened to the six first chapters of a philosophical tale, The Soul of the World by Frédéric Lenoir. And it sounds so promising. Seven wise people, from different religions (or lack of religion, for that matter) are simultaneously called to the tibetan monastory of Toulanka. To be continued... As a matter of fact, I'm so impatient to know what follows that I bought the Kindle version. I also bought Happiness : a Philosopher's Guide because that one sounds that good. And Petit Traité de Vie Intérieure, which doesn't seem to have been translated in English.
Sur un autre sujet, je viens de me rendre compte que j'ai fait l'expérience d'un changement d'hallucinations depuis que je suis à l'ESAT : avant c'était surtout des voix, souvent agressives ou malpolies, des messages de téléphone fantômes, avec l'éventuelle hallu visuelle, voire sensorielle (la pire de toutes : imaginez sentir des insectes vous grouiller sur les membres sans pouvoir les voir; je ne souhaite ça à personne) ou les encore plus terrifiantes voix bienveillantes, qui m'ont toujours fait penser aux sirènes attirant les marins vers leur mort, et moi vers plus de folie; mais depuis six mois j'ai beaucoup plus de visions. Je me demande si c'est la manière de mon subconscient d'appréhender un gros changement?
On another, totally unrelated subject, it just occured to me my hallucinations changed since I have started working at the ESAT : B.E. (before ESAT) I had mostly intruding and rude voices, or fantom phone calls, with the occasional visual or touch hallucination (imagine hundreds of insects running on your limbs, and you can't see them; I wouldn't wish this upon my worst enemy) or the even more frightening wellcoming voice, which always made me think of a mermaid trying to entice a sailor to his death, and by association, to entice me to more insanity; but for six months I have mostly seen things. I wonder if it's the way my subconscient chose to register a big change?
No writing workshop this week. Instead, we listened to the six first chapters of a philosophical tale, The Soul of the World by Frédéric Lenoir. And it sounds so promising. Seven wise people, from different religions (or lack of religion, for that matter) are simultaneously called to the tibetan monastory of Toulanka. To be continued... As a matter of fact, I'm so impatient to know what follows that I bought the Kindle version. I also bought Happiness : a Philosopher's Guide because that one sounds that good. And Petit Traité de Vie Intérieure, which doesn't seem to have been translated in English.
Sur un autre sujet, je viens de me rendre compte que j'ai fait l'expérience d'un changement d'hallucinations depuis que je suis à l'ESAT : avant c'était surtout des voix, souvent agressives ou malpolies, des messages de téléphone fantômes, avec l'éventuelle hallu visuelle, voire sensorielle (la pire de toutes : imaginez sentir des insectes vous grouiller sur les membres sans pouvoir les voir; je ne souhaite ça à personne) ou les encore plus terrifiantes voix bienveillantes, qui m'ont toujours fait penser aux sirènes attirant les marins vers leur mort, et moi vers plus de folie; mais depuis six mois j'ai beaucoup plus de visions. Je me demande si c'est la manière de mon subconscient d'appréhender un gros changement?
On another, totally unrelated subject, it just occured to me my hallucinations changed since I have started working at the ESAT : B.E. (before ESAT) I had mostly intruding and rude voices, or fantom phone calls, with the occasional visual or touch hallucination (imagine hundreds of insects running on your limbs, and you can't see them; I wouldn't wish this upon my worst enemy) or the even more frightening wellcoming voice, which always made me think of a mermaid trying to entice a sailor to his death, and by association, to entice me to more insanity; but for six months I have mostly seen things. I wonder if it's the way my subconscient chose to register a big change?
dimanche 11 octobre 2015
News - Des nouvelles
Récemment, j'ai eu beaucoup de mal. Le matin en attendant le bus, j'ai des idées de passer sous les voitures, et j'ai du mal, arrivée à la gare routière, de ne pas reprendre le bus pour rentrer à la maison. J'ai souvent l'impression que la réalité m'échappe, comme si j'allais tomber dans les pommes. Et lundi dernier je n'ai pas su gérer une hallu. Il pleuvait et je voyais la pluie se transformer en énormes fourmis qui grouillaient par terre. J'ai paniqué, alors que d'habitude je gère très bien mes hallus. L'interne m'a donné le choix : hospitalisation ou nouveau médicament en plus. J'ai choisi le nouveau médicament (ma mère ne supporterait pas une hospitalisation de plus) en pensant que c'est un anxiolytique. Et non, c'est encore un antipsychotique. J'aurais aimé qu'on me prévienne. C'était mercredi et ça va un peu mieux aujourd'hui dimanche, je vais peut-être même crocheter, mais j'ai toujours sommeil, j'ai encore plus de mal à me lever le matin et j'ai toujours faim. Ce soir, on va voir au cinéma la captation de Giselle dansée par le Bolchoï, je ne sais pas si j'ai le courage.
Currently, I'm having trouble with everyday life and work. Waiting for the bus in the morning, I have fantasies or being ran over by a car and, once I'm at the bus station to take my second bus, I have a hard time taking the proper bus. I want to take the bus back home instead. I often feel as if reality is slipping away, just as if I was going to faint. And last monday I panicked because of an hallucination. It was raining and the rain drops were transforming into giant ants when they were touching ground. I generally rationalize quickly my hallucinations, but this time I panicked. The intern gave me the choice between hospitalisation and new medication. I chose the medication, as I know my mother wouldn't like another hospital stay. I thought it was an anti-anxiety drug. No, it's another antipsychotic. I would have liked to know beforehand. It was on wednesday. Today (sunday) I feel a bit better, I might even crochet a little, but I'm always sleepy and hungry. Tonight we're going at the Gaumont cinema theater to see the captation of Giselle, performed by the Bolchoï, but I don't know if I will have the willpower to go.
Mais des nouvelles plus réjouissantes : j'ai toujours mon heure d'écriture par semaine à l'ESAT et apparemment j'écris bien; ça me fait bizarre, parce que quand je relis ce que j'écris j'ai l'impression que mes textes sont morts, je ne sais pas exprimer une émotion un peu joyeuse.
Some better news : I still have an hour of creative writing per week at the ESAT, and apparently, I'm writing well; it feels strange to me, because when I reread what I wrote, I think most of my texts are lifeless, I don't know how to express joy or other positive feelings.
Currently, I'm having trouble with everyday life and work. Waiting for the bus in the morning, I have fantasies or being ran over by a car and, once I'm at the bus station to take my second bus, I have a hard time taking the proper bus. I want to take the bus back home instead. I often feel as if reality is slipping away, just as if I was going to faint. And last monday I panicked because of an hallucination. It was raining and the rain drops were transforming into giant ants when they were touching ground. I generally rationalize quickly my hallucinations, but this time I panicked. The intern gave me the choice between hospitalisation and new medication. I chose the medication, as I know my mother wouldn't like another hospital stay. I thought it was an anti-anxiety drug. No, it's another antipsychotic. I would have liked to know beforehand. It was on wednesday. Today (sunday) I feel a bit better, I might even crochet a little, but I'm always sleepy and hungry. Tonight we're going at the Gaumont cinema theater to see the captation of Giselle, performed by the Bolchoï, but I don't know if I will have the willpower to go.
Mais des nouvelles plus réjouissantes : j'ai toujours mon heure d'écriture par semaine à l'ESAT et apparemment j'écris bien; ça me fait bizarre, parce que quand je relis ce que j'écris j'ai l'impression que mes textes sont morts, je ne sais pas exprimer une émotion un peu joyeuse.
Some better news : I still have an hour of creative writing per week at the ESAT, and apparently, I'm writing well; it feels strange to me, because when I reread what I wrote, I think most of my texts are lifeless, I don't know how to express joy or other positive feelings.
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