jeudi 31 décembre 2015

Last FO of 2015 - dernier ouvrage de 2015

Toujours pour calmer l'anxiété. Je dois chercher que faire ensuite. En tout cas je vous souhaite un bon 2016.

To soothre anxiety, as ever. Now I must find something else. In any case, I wish you a good year 2016.


 

dimanche 13 décembre 2015

Comfort - Réconfort

Voici un pull que j'ai fait en arrêt maladie pour contrer toutes les obsessions et l'angoisse que j'avais en moi. Et quand je reprendrai le travail, il me servira de doudou pour me réconforter.

Here is a jumper I made during my sick leave in order to stopp my mind to race. And when I go back to work, it will act as a lovey and comfort me.


L'enfilade de coeurs en topdown est de moi. Pour le reste, c'est  un topdown sans coutures classique. Seul problème : impossible de faire des pinces poitrines en rangs raccourcis à cause de la torsade; j'ai donc dû utiliser mon tour de buste au lieu du haut-buste, ce qui me fait me retrouver avec des manches à 10cm d'aisance. Ah, et aussi ce petit problème : en diminuant pour les manches j'ai interverti les diminutions gauche et droites, et j'ai une ligne qui fait presque couture. Mais j'ai décidé de vivre avec.

The topdown heart cable was designed by me. The sweater is a classic seamless topdown. I got one probleml though : the cable prevented me from doing short rows bust darts, so I had to use my full bust measurement instead of the high bust; so the sleeves have a 10cm ease. Also, when decreasing for the skleeves I misplaced k2tog and ssk, so I have a very visible, almost seam-like, line. But I decided to keep it, let it be a lesson for next time.


 

dimanche 29 novembre 2015

My list for Santa Claus - Ma liste au Père Noël

- J'ai envie de prendre un des coupons de coton ivoire que j'ai, le couper en triangle ou en grand rectangle, et le recouvrir de motifs à la Sophie Digard ou au crochet irlandais, sauf que je n'enlèverai peut-être pas le tissu à la fin. J'ai de l'alpaca 1 d'Isager qui devrait convenir. Il est assez fin.
- j'ai envie d'une robe d'hiver, toute blanche pour chasser la grisaille, décorée de flocons bleu pâle
-  j'ai envie d'un gilet col bateau et boutonné dans le dos.
- j'ai envie d'un collier ras du cou en dentelle qui se continue en plastron.
- j'ai envie d'un énorme sac bourse avec un fermoir de 30cm que j'ai déniché sur Etsy. Peut-être bleu nuit avec des constellations brodées dessus.
- J'ai envie d'une robe en alpaga dentelle.
- J'ai envie d'un châle en mohair décoré aux angles de fuchsias en 3D.
- J'ai envie un gilet long.
- j'ai envie d'un nouveau boléro pour avoir chaud à l'atelier sans risquer la surchauffe.
- j'ai envie d'une jupe recouverte de feuilles d'érable au crochet.
- je veux un top d'inspiration néo-victorienne, avec dentelle dans le décolleté.

=> J'ai *besoin* de quatre paire de mains...

- I want to use one of my ivory fabrics, cut a large triangle or a large rectangle, and then cover it with motives à la Sophie Digard or Irish crochet. Except I won't remove the fabric, it will act as a background. I have some Isager Alpaca 1, it should work, as it is very fine.
- I want a winter dress, white in order to ward off the grey of the winter sky. With pale blue snowflakes.
- I want a cardi that has a boat neck and is closed in the back.
- I want a choker that is lacy and ends in a plastron.
- I want a huge frame purse; I have bought a 30cm purse frame on Etsy. Maybe midnight blue, with the constellations embroidered on it.
- I want an alpaca lace dress.
- I want a mohair shawl with 3D fuchsias at the angles.
- I want a warm duster
- I want a new bolero so that I am warm but don't overheat at the laundry.
- I want a skirt that is made of crocheted maple leaves.
- I want a neo-victorian top, with lace filling the décolletage.

=> I *need* four pairs of hands...

samedi 28 novembre 2015

Writing - Ecrire

L'éducateur de l'ESAT qui nous fait faire de l'art-thérapie et de la relaxation veut à tout prix que j'écrive. Il m'a conseillé de m'inscrire à l'atelier d'écriture de la bibliothèque municipale et de m'inscrire sur le site d'un éditeur de textes littéraires courts ou de nouvelles. C'est fait, j'ai mon premier texte là;
ce qui m'embête, c'est que je serais incapable d'écrire de la fiction, je n'ai pas l'imagination nécessaire.


At the ESAT, the educator who makes us practice art therapy or relaxation is adamant I should write, so he advised me to attend the monthly writing workshop at my local library, and he gave me the URL for a publishing house that's specialised in short stories. So now it's done, my short text is here (unfortunately in french, if you are able to read it)
What bothers me is that I will be unable to write fiction, I don't have enough imagination.

jeudi 26 novembre 2015

Sick again - Pas très bien, encore

Les hallucinations sont revenues. La plus notable était hier quand je repassais des serviettes, je me suis mise à sentir mes bras devenir immensément longs, j'avais du mal à repasser (pourtant le truc le plus facile, les serviettes) et à contrôler mes membres parce que je les sentais et voyais si longs. C'était angoissant, je dois dire, même si je savais que c'était ma tête qui me jouait des tours. Je suis donc encore en arrêt. 
Un problème différent de l'anxiété pendant ma journée de travail est mon angoisse lors du trajet aller. J'ai de très fortes obsessions de me coller sous une voiture en attendant le bus, ou d'avaler tout mon stock de médicaments avant de partir. J'ai donc décidé de voir si je pouvais marcher (c'est une marche de 40 minutes, ça me ferait faire du sport en plus) mais il y a le pont du chemin de fer. Côté trottoir, c'est bien protégé mais du côté où il n'y a pas de trottoir, je suis persuadée que si quelqu'un était assez déterminé...De plus, c'est une ZAC avec seulement des entrepôts et des compagnies de logistique, le tout séparé par des tonnes de buttes recouvertes de gazon, il y a donc des tonnes de lapins tués par les camions, et ça rend mes obsessions encore plus pressantes.

***

Petit edit de 20 minutes après : je me suis dit que je peux parler de mes lectures. Je viens de finir Re-vive l'Empereur, de Romain Puértolas, l'auteur de l'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa et c'est toujours aussi barré. Un bateau de pêche Findus repêche deux caisses en Norvège. Elles contiennent Napoléon et son cheval, le Vizir, congelés. Ramené à la vie par décongélation, Napoléon fait avorter le projet de retraite paisible en Corse fomenté par la CGT (soit la Confédération des Grognards Tristes, pas l'autre CGT) pour venir au secours de la France lorsqu'il apprend l'existence des djihadistes. A ses côtés, la nouvelle petite grande armée : un contorsionniste, cinq danseuses de french cancan, deux de ses descendants directs et un balayeur municipal...J'avoue, au début, j'ai beaucoup ri. Mais le rire s'est transformé quand j'ai continué à le lire après les attentats du vendredi 13; pourtant ce devrait être une chose saine de ridiculiser les djihadistes, ne serait-ce que pour décourager les candidats. N'empêche, j'ai ri, mais avec un goût amer dans la bouche.



Hallucinations are back. Most horrid was yesterday, I was ironing napkins, when I felt my arms getting hugely long, I had a hard time ironing these napkins, even if it's the easiest thing to iron, and controlling my limbs because I felt and saw them so long. It made me very anxious, I must confess, even if I knew it was my mind playing tricks on me. So I'm on sick leave again. Other than the anxiety during the working day, one big thing is anxiety during my commute. I have very strong obsessions about jumping under a car when I wait for the bus, or swallowing all my stash of meds before leaving home. So I decided to see if I could walk (it's about a 40 min walk, and it would be added exercize) but there is the bridge over the railways, one side is solidly protected because there is the pavement but the side without pavement isn't that protected, if someone is determined enough... Plus, this is a place where there are only warehouses and shipping companies and lots of little grassy hills between, so there is a ton of rabbits and roadkill because of the trucks, and it makes my obsessions worse.

***

Small edit 20 minutes later : I think I could write about my reading material. I've just finished Re-vive l'empereur by Romain Puértolas, who also penned the extraordinary journey of a fakir who got trapped in an Ikea wardrobe. All I can say is, his last book is as crazy as his début novel. Fishers in Norway discover two enormous boxes. Inside : Napoléon Bonaparte, and his horse, the Vizir. Back to life after a little thawing, Napoléon rejects the project the CGT (Confederation of Sad Grognards, and not the CGT union that's big in France) had for him, which was a long and peaceful retirement back in his native Corsica. As he has learnt about the djihad, he now wants to save France from the extremists. To help himself, he gathers his new little big army : a contorsionist, five french cancan dancers, two of his descendants, and a man who sweeps the city's pavements. I must say that first I laughed a lot. And then, it was the 13th of November and laughing about djihadists wasn't so funny anymore. And yet, ridicule could be a way to fight them, I think, if only to discourage candidates. Nevertheless, I laughed, but with a bitter taste in my mouth.

vendredi 20 novembre 2015

hangover - gueule de bois

Well, this was a very horrible week. I must say that on the 13th I went to bed very early with a bad cold and nothing worse in my mind than a dead central heater, with my phone off, and woke up to chaos, with all my online friends asking me if I was OK. Then I turn on the tv. I must say that I felt three things : shock, thankfulness, and guilt. Guilt because I slept through all of this; guilt is a sleezy bastard that introduces itself where it shouldn't. I am in the far suburb and I could have done nothing to help the wounded. Shock, this one is easy to understand. But the most important is thankfulness for my friends. They are there, and while they are there, we stand united against violence and barbary. If life should go on so that they don't win, they are a major force why I'm able to go on.
And then there is this incommensurable sadness for the wounded, the dead. Everybody knows at least someone who lost someone. My own connection with ther horror being my cousin who was in the neighborhood and thankfully decide to go home before the horor happened. They didn't target one specific group this time : they targetted anybody who had the gut to live a lifestyle they are against : music, a glass of wine, a game of sport, simply live and enjoy life. And the atrocity of coordinating so many attacks show their sheer determination. Hollande is right, we're on war, but we mustn't mistake the wrong target.

Écrit d'abord en anglais (la plupart de mes amis internet étant anglophones) et traduit, ce qui peut expliquer le manque de fluidité.
Bon, on peut dire que la semaine a été horrible. Je dois dire que le 13 je me suis couchée tôt avec un gros rhume et pas d'autre souci qu'une chaudière HS, avec mon téléphone éteint. Je me suis réveillée dans le chaos, avec tout mes amis d'internet me demandant si j'étais en sécurité. Ensuite j'ai allumé la TV. Je dois dire que j'ai ressenti trois choses : le choc, la gratitude, et la culpabilité. La culpabilité d'avoir dormi pendant que l'horreur se répandait, même si je suis en très grande banlieue et n'aurais jamais pu aider les blessés. Le choc, c'est facile à comprendre. Mais le plus important pour la suite c'est la gratitude pour mes amis. Ils sont là, et tant qu'ils sont là nous sommes unis contre la violence et la barbarie. Si la vie doit continuer pour qu'ils ne gagnent pas, mes amis d'internet sont la grande raison pour laquelle j'en ai la force.
Et puis il y a cette tristesse incommensurable pour les blessés et les morts. Tout le monde connaît au moins quelqu'un de touché. Ma propre connexion est ma cousine, qui était sur les lieux ce soir-là et a heureusement décidé de repartir chez elle. Ils n'ont pas pris pour cible un groupe particulier de personnes cette fois-ci :  n'importe qui qui a eu l'audace d'aller écouter du rock, de boire un verre de vin, de voir un match de foot, simplement vivre et profiter de la vie, quoi, un mode de vie contre lequel ils sont. Et l'atrocité d'avoir coordonné tant d'attaques en même temps montre leur détermination. Hollande a raison, nous sommes en guerre. Mais il importera de ne pas se tromper de cible.

vendredi 6 novembre 2015

Knitting therapy - Tricothérapie

J'ai été en arrêt toute la semaine dernière. J'ai également commencé un pull au tricot pour empêcher mon esprit de courir à cent mille à l'heure, l'objectif étant de me réconforter.
Tout a commencé par ce motif de coeur en topddown :

 So I was in sick leave all last week because I couldn't take it anymore. I started a knit sweater to prevent my mind from racing. The purpose was clearly to soothe myself.
All began with a topdown heart motif :



J'en suis là. J'ai un peu peur pour les manches. L'enfilade de cœurs m'empêchant de mettre des pinces, j'ai dû utiliser mon tour de buste au lieu de mon haut-buste seulement. Résultat : une aisance de 10 cm dans les manches.

So far, so good. I'm a little anxious about the sleeves. Because of the chain of cascading hearts, I couldn't put darts in the sweater, so I had to use my full bust measurement instead of only my high bust. Hence, 10 cm of ease in the sleeves.





Encore 30 rangs et puis j'arrêterai le motif de cœurs et ferai des côtes. J'ai perdu 8 cm de tour de taille je ne sais pas comment, je me dis que si je fais des côtes, si ma taille change encore, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, cela s'ajustera.

30 more rows and then I'll stop the hearts and do an allover ribbing. I lost 8 cm at the waist , Bob knows how, so I'm thinking that if my waist measurement changes again, be it in one sense or the other, with ribbing it will still fit.

Je prévois un marathon tricot ce week-end...

I foresee a knitting marathon, this week end...



samedi 17 octobre 2015

Should I try - J'essaie?

Il y a des mots qui vous marquent. Un de ces mots pour moi est "homéostasie", la particularité qui fait qu'un système autorégule par un nombre de processus une caractéristique pour qu'elle reste la même. La régulation de la température corporelle, par exemple. C'est tellement important comme concept pour la vie qu'on a construit pour la définir un terme qui est quasiment un pléonasme greco latin, avec homéo, latin pour pareil, et stasie, d'une racine grecque voulant dire "qui reste immobile"; c'est sire si l'inventeur du terme, dont Internet me dit que c'est  Walter Bradford Cannon , a voulu insister sur la notion.

There are words that leave a longlasting impression on some people. For me, one of these words is "homeostasis", meaning the particularity of a system that has, by various processes, a composant stay at an always stable level whatever changes happens to it. Body temperature maintenance is homeostasis seen in action, for instance. It's so important a concept for biology that the term that was chosen to define it is a pleonastic greco-latin hybrid : homeo meaning same in latin and stasis coming from a greek root meaning "that stays still"; it must be an important concept if its inventor (Internet tells me it was coined by Walter Bradford Cannon) felt the need to insist so much on it.

Ce mot, je le verrais bien transformé en tricot. Parce que j'ai une caractéristique : une tête dans le pâté matinale chronique. Quand je travaillais en boutique, le grand jeu c'était de m'observer toute la journée avec mes vêtements passés à l'envers, et ne me prévenir qu'à la fermeture. Donc l'homéostasie en tricot, ce serait, pour moi, un pull qu'on peut porter avec l'intérieur à l'extérieur, devant-derrière ou la tête en bas, et qui irait encore. Je le verrais comme deux faces carrées d'où partiraient des manches larges qui pourraient accommoder le tour de taille aussi bien que les bras. Deux croix grecques cousues sauf aux extrémités, quoi : 

This wonderful word, I'd like to translate it in knitting. I have this peculiarity of  chronically being very gauche in the morning (the french would say I have my head still in the pâté). When I was still working in a shop, the big entertainment was observing me all day with my clothing inside-out and only notify me at closing time. So, for me, knitting homeostasis would be a sweater that could be worn inside-out, upside-down, front in the back...I think it would have to be two squares with sleeves as broad as the square, to accomodate hips as well as arms. In essence, it would be two greek crosses sewn together, except at the tips of the arms :


Elle serait commencée au centre et travaillée d'abord en circulaire pour le centre puis en rangs raccourcis pour chaque branche. En point mousse si je choisissais la facilité. En torsades réversibles ou en point résille si j'étais courageuse.

Work would be started at the center and worked in the round, then short rows for the arms. Garter stitch if I am lazy; reversible cables or faggot stitch if I am ambitious.

LE problème inévitable : il faudrait un carré capable d'accommoder mes 127cm de tour de poitrine, ce qui veut dire que ce serait une tente importable avec des manches absurdement larges. Si je le fais,
ce sera donc la version moins aboutie : un long tube avec assez d'aisance, et au niveau du milieu, les deux manches de largeur normale. ou alors en côtes pour être réversible et plus près du corps, avec juste la partie supérieure lâche et qui pourrait se porter repliée sur les épaules...

But there is a huge problem : my 50" bust measurement. It would need a real tent of a sweater with huge, absurdly  flappy arms. If I do it, it will be a less accomplished design : just a long tube with a little positive ease and two normal sleeves at the middle level. OR maybe a ribbed concoction, in order to be more fitted, except at the neckline that could be folded over the shoulders.

Bref, je ne sais pas si je m'embarque là-dedans. D'un côté, concevoir un tel projet me ferait du bien côté santé mentale, mais ça risque d'être beaucoup de travail pour un plantage monumental. Alors, fera, fera pas?

So, I don't know whether I'm actually going to do it or not.On the one hand, the conception of such a project would do wonders on my mental health, but it's a lot of work for what could very possibly end up a real disaster.
So, should I?

Dans les autres mots qui m'inspireraient bien un tricot, il y a "sérendipité". Sauf que là, à part un ouvrage totalement improvisé où l'idée de départ sera soudainement modifiée par la fulgurance d'une bonne idée (on peut rêver ;)  ), je ne vois pas comment l'adapter.

Another word that would inspire me knitting is "serendipity". Except I can only see it one way : a knit that would be started a way and ended up going a totally different way, due to a stellar idea (one can dream ;) ) during the making...

Sounds good - Prometteur

Pas d'atelier d'écriture cette semaine. A la place, on a écouté les six premiers chapitres d'un conte philosophique, l'Âme du Monde de Frédéric Lenoir; ça paraît prometteur. Sept sages, de religion (ou absence de religion) différentes, ne se connaissant pas, sont simultanément appelés à se rendre au monastère tibétain de Toulanka. La suite au prochain chapitre, puisque comme je suis trop impatiente  pour attendre vendredi prochain, j'ai acheté la version Kindle. J'ai aussi pris Petit Traité de Vie Intérieure qui m'a l'air bien prometteur lui aussi. Et Du Bonheur : un Voyage Philosophique.

No writing workshop this week. Instead, we listened to the six first chapters of  a philosophical tale, The Soul of the World by Frédéric Lenoir. And it sounds so promising. Seven wise people, from different religions (or lack of religion, for that matter) are simultaneously called to the tibetan monastory of Toulanka. To be continued... As a matter of fact, I'm so impatient to know what follows that  I bought the Kindle version. I also bought Happiness : a Philosopher's Guide because that one sounds that good. And Petit Traité de Vie Intérieure, which doesn't seem to have been translated in English.


Sur un autre sujet, je viens de me rendre compte que j'ai fait l'expérience d'un changement d'hallucinations depuis que je suis à l'ESAT : avant c'était surtout des voix, souvent agressives ou malpolies, des messages de téléphone fantômes,  avec l'éventuelle hallu visuelle, voire sensorielle (la pire de toutes : imaginez sentir des insectes vous grouiller sur les membres sans pouvoir les voir; je ne souhaite ça à personne) ou les encore plus terrifiantes voix bienveillantes, qui m'ont toujours fait penser aux sirènes attirant les marins vers leur mort, et moi vers plus de folie; mais depuis six mois j'ai beaucoup plus de visions. Je me demande si c'est la manière de mon subconscient d'appréhender un gros changement?

On another, totally unrelated subject, it just occured to me my hallucinations changed since I have  started working at the ESAT : B.E. (before ESAT) I had mostly intruding and rude voices, or fantom phone calls, with the occasional visual or touch hallucination  (imagine hundreds of insects running on your limbs, and you can't see them; I wouldn't wish this upon my worst enemy) or the even more frightening wellcoming voice, which always made me think of a mermaid trying to entice a sailor to his death, and by association, to entice me to more insanity; but for six months I have mostly seen things. I wonder if it's the way my subconscient chose to register a big change?

dimanche 11 octobre 2015

News - Des nouvelles

Récemment, j'ai eu beaucoup de mal. Le matin en attendant le bus, j'ai des idées de passer sous les voitures, et j'ai du mal, arrivée à la gare routière, de ne pas reprendre le bus pour rentrer à la maison. J'ai souvent l'impression que la réalité m'échappe, comme si j'allais tomber dans les pommes. Et lundi dernier je n'ai pas su gérer une hallu. Il pleuvait et je voyais la pluie se transformer en énormes fourmis qui grouillaient par terre. J'ai paniqué, alors que d'habitude je gère très bien mes hallus. L'interne m'a donné le choix : hospitalisation ou nouveau médicament en plus. J'ai choisi le nouveau médicament (ma mère ne supporterait pas une hospitalisation de plus) en pensant que c'est un anxiolytique. Et non, c'est encore un antipsychotique. J'aurais aimé qu'on me prévienne. C'était mercredi et ça va un peu mieux aujourd'hui dimanche, je vais peut-être même crocheter, mais j'ai toujours sommeil, j'ai encore plus de mal à me lever le matin et j'ai toujours faim. Ce soir, on va voir au cinéma la captation de Giselle dansée par le Bolchoï, je ne sais pas si j'ai le courage.

Currently, I'm having trouble with everyday life and work. Waiting for the bus in the morning, I have fantasies or being ran over by a car and, once I'm at the bus station to take my second bus, I have a hard time taking the proper bus. I want to take the bus back home instead. I often feel as if reality is slipping away, just as if I was going to faint. And last monday I panicked because of an hallucination. It was raining and the rain drops were transforming into giant ants when they were touching ground. I generally rationalize quickly my hallucinations, but this time I panicked. The intern gave me the choice between hospitalisation and new medication. I chose the medication, as I know my mother wouldn't like another hospital stay. I thought it was an anti-anxiety drug. No, it's another antipsychotic. I would have liked to know beforehand. It was on wednesday. Today (sunday) I feel a bit better, I might even crochet a little, but I'm always sleepy and hungry. Tonight we're going at the Gaumont cinema theater to see the captation of Giselle, performed by the Bolchoï, but I don't know if I will have the willpower to go.

Mais des nouvelles plus réjouissantes : j'ai toujours mon heure d'écriture par semaine à l'ESAT et apparemment j'écris bien; ça me fait bizarre, parce que quand je relis ce que j'écris j'ai l'impression que mes textes sont morts, je ne sais pas exprimer une émotion un peu joyeuse.

 Some better news : I still have an hour of creative writing per week at the ESAT, and apparently, I'm writing well; it feels strange to me, because when I reread what I wrote, I think most of my texts are lifeless, I don't know how to express joy or other positive feelings.

lundi 21 septembre 2015

Quote - Citation

Si vous entendez une voix intérieure dire "vous ne pouvez pas peindre"... alors par tous les moyens, peignez, et ces voix seront réduites au silence.
Vincent Van Gogh
 Cette citation résonne en moi.
 A l'ESAT un éducateur m'a fait faire des exercices d'écriture et m'a parlé d'un site où je pourrais poster mes textes; ça m'intéresse, comme quelqu'un qui est accro à la lecture pourrait être intéressé à écrire lui-même, mais je me sens incroyablement bloquée. Je sais que tout ce qu'il y a à faire est de s'asseoir devant l'ordinateur et écrire jusqu'à ce que quelque chose de bon en sorte, mais c'est plus facile à dire qu'à faire...Je pense que cette citation est particulièrement inspirante parce que Van Gogh est venu très tardivement aux arts et a dû vraiment travailler pour y arriver. Ses premiers dessins, où la proportion des visages est toute fausse comme celle qu'un enfant dessinerait ont été conservés, par exemple. Aussi peut-être que la seule chose à faire est de vraiment plonger dedans et m'entrainer, en sortira ce que pourra.

If you hear a voice within you say "you cannot paint," then by all means paint, and that voice will be silenced.
Vincent Van Gogh
This is striking a cord. At the ESAT an educator is making me do writing exercises and told me of a site where I could publish my texts. I'd be willing, as someone who is hooked on reading would find it interesting to produce material themselves, but feel incredibly blocked. I know all there is to do is sit in front of the computer and start writing until something good comes out of it, but it is easier said than done... I think the quote is particularly inspiring because I understand van Gogh was a late bloomer in the painting field, he came to it quite late in life, and had to really work for it. We have early drawings of his were faces' proportions were wrong, like the ones a child would draw, as for an example. So maybe all there is to do is to apply myself to it, come what may.

dimanche 20 septembre 2015

First time - Première fois

Influencée par l'Operation Sock Drawer des Knitmore Girls, je me suis lancée dans ma première vraie paire de chaussettes (et pas une chaussette orpheline). Pour cela j'ai choisi une technique rapide : le crochet, et j'ai crocheté alternativement les deux pour ne pas avoir à tout recommencer une fois finie la première. J'ai fait sans patron, aussi j'ai galéré un peu pour le talon et les orteils.

So I got influenced by the Knitmore girls' Operation Sock Drawer, so I made my very first true pair of socks (as opposed to a singular, lonely sock). To achieve this I chose crochet on purpose, as it's quicker, and crocheted alternately each sock so that I didn't have to restart from the beginning after having finished one sock. I didn't use a pattern, so I had some trouble for the toes and heels.






Comme la laine (Drops Delight) me paraît fragile malgré un bon pourcentage de polyamide, j'ai crocheté le corps et fait ensuite les orteils et les talons. Comme ça quand ils seront usés je pourrai les défaire et les changer.

The yarn (Drops Delight) seems really fragile in spite of the polyamide content, so I crocheted the body first and decided for afterthought heels and toes. This way, when they get ratty, I will be able to replace them.





Maintenant, l'autocritique : mes pieds étant larges à la base, je n'avais pas le même nombre de maille au départ sur la semelle et le dessus, ce qui a posé problème par la suite pour le talon et les orteils. Aussi, j'ai fermé par mailles coulées à l'extérieur de la chaussette, quand ça aurait été bien plus esthétique à l'intérieur. Enfin, mon crochet (2.25mm) était bien trop petit, ce qui fait que les chaussettes sont épaisses et ont eu toute la peine du monde à rentrer dans des ballerines que je perds habituellement. Mais bon, ça me fera des chaussettes pour la maison. Et je suis guérie du syndrome de la seconde chaussette :)

And now, the autocritic :  I have large feet and didn't have the same number of stitches on the sole and the top part, so I had to fudge a bit for the heels and toes. And I closed them with slip stitches on the outside when it would have looked better in the inside. An then, my crochet hook was too small (2.25mm), so the socks are really thick. I had the hardest time putting in a pair of ballet flats that usually don't stay on my feet. So these will be house socks. The important thing is, I beat second sock syndrome :)


jeudi 3 septembre 2015

Where I remember classics - Où je me rappelle mes classiques.

Je suis donc de nouveau dans mon atelier. On a reçu des nounours pirates, il faut leur découdre leurs accessoires, les déshabiller, ensuite on apposera un logo sur le tee shirt et on les rhabillera. Et toute ma journée, en décousant des bandeaux et tournant les nounours dans tous les sens pour y arriver, j'avais cette citation de l'Assommoir dans la tête; c'est au mariage de Gervaise et Coupeau, après une après-midi assez comique, durant le repas de fête :

"-- Vous avez beau dire, cria Lorilleux en donnant un coup de poing sur la table, l'or, c'est de l'or. Et, au milieu du silence cause par cette verité, il n'y eut plus que la voix fluette de mademoiselle Remanjou, continuant: 
-- Alors, je leur relève la jupe, je couds en dedans... Je leur plante une épingle dans la tête pour tenir le bonnet... Et c'est fait, on les vend treize sous. Elle expliquait ses poupées a Mes-Bottes, dont les mâchoires, lentement, roulaient comme des meules. Il n'écoutait pas, il hochait la tête, guettant les garçons, pour ne pas leur laisser emporter les plats sans les avoir torchés."

Inutile de dire que je recommande l'Assommoir. Comme le disait Cavanna, Zola avait voulu faire de son héroïne un sujet scientifique, et il en a fait une des héroïnes les plus romantiques qui soient, toute venue du bas-fond qu'elle est.

I'm again in the laundry department. We received teddy bears that are dressed up as pirates, we must unsew the diverse accessories they wear, undress them, then we will iron in a logo on their tees and we will dress them again. And all day long, while unsewing eyepatches and turning and returning the bears in my hands to do my task, this quote from l'Assommoir by Emile Zola kept turning in my head; it happens during the feast for the heroine's wedding, after a tragi-comic wedding day :


"It is no use to talk!" cried Lorilleux, striking his fist on the table. "Gold is gold!"
A profound silence followed the utterance of this truism, amid which arose from the other end of the table the piping tones of Mlle Remanjou's voice as she said:
"And then I sew on the skirt. I stick a pin in the head to hold on the cap, and it is done. They sell for three cents."
She was describing her dolls to Mes-Bottes, whose jaws worked steadily, like machinery.
He did not listen, but he nodded at intervals, with his eyes fixed on the garçons to see that they carried away no dishes that were not emptied.

No need to tell I highly recommend this book. As the late François Cavanna said, Zola wnated to make Gervaise, his heroine, a subject of scientific exploration. He missed : she's the most romantical heroine ever, even if she comes from the gutter.

dimanche 30 août 2015

News from the front - des nouvelles du front

Toujours du mal à l'ESAT. Nausées et vomissements le matin, quatre xanax quotidiens pour tenir, avec l'angoisse constante de risquer de vomir et de perdre les deux du matin. J'en suis à avoir des fantasmes de prendre tout mon risperdal et mon xanax le matin pour m'endormir dans le bus, ou de me brûler volontairement la main avec le fer pour me mettre hors-jeu un petit moment, même si je sais que ça ne servirait à rien. Et puis je repense à l'hospitalisation, je me dis qu'il faudrait que je me fasse un petit sac à bandoulière pour mettre mon téléphone et le transporter partout sans risque de vol, et encore un châle pour me servir de doudou, même si je viens d'en finir un. Je ne suis pas suicidaire, ce sont des obsessions que j'ai, mais elles sont intenses.

 It's still complicated at the ESAT. I feel nauseous every morning and vomit, and take four xanaxes a day to cope with anxiety, with the added anxiety that I might vomit after having taken my two xanaxes of the morning and lose their effect. I have fantasies of taking all my risperdal and all my xanax one morning and quietly go to sleep in the bus, or of voluntarily burning myself with the iron, just to have a little timeout, even if I know it would be useless and I'd be at the same point in the end. And I have this obsession with hospital again, I obsess about making a little bag with a shoulder strap so that I could take my phone everwhere with me and keep it safe from thieves, and a shawl to act as a blankie, even if I just finished a shawl some weeks ago. I'm not suicidal, these are just obsessions, but they are vivid.

Il y a deux semaines, j'ai travaillé une semaine à l'atelier industrie et je me suis trouvée beaucoup plus sereine. Pas de machines à maîtriser et de précautions à prendre pour ne pas les endommager, pas de possibilités d'avoir à faire de multiples tâches en même temps, pas besoin d'être autonome et de faire preuve d'initiative, pas de clients externes venant à tout moment. Tu as une tâche pour ta journée et tu la fais, point final. C'est répétitif, ça me faisait peur au début parce que je me disais que ça allait faire comme quand j'étais seule à la boutique, que mon esprit aller partir à cent à l'heure, mais en fait c'est presque zen ces tâches répétitives, presque comme les mailles à la suite les unes des autres quand je crochète. Alors bon, j'ai demandé si c'était possible qu'on me change d'atelier, ce qui va se révéler difficile car il est surchargé. Ils m'ont quand même laissée finir ma semaine là vendredi parce que j'étais trop mal.
Alors voilà, je ne sais pas où je vais atterrir.

Two weeks ago, I worked for one week in the "packaging" department and I felt a lot more serene than in the laundry. No machine you have to master and be careful not to wreck, no possibilities of having to manage several tasks simultaneously, no need to be autonomous and show initiative, no more customers from the outside showing up at the door. You've got a task for the day and you do it all day long, period. It's really repetitive, which I feared at first because I thought I would react the same as when I was all alone in the shop I used to work at and that my mind would start to race. But in fact, it's almost zen, and very similar to the repetitiveness of doing one stitch after the other with my crochet hook. So I asked to be transfered to this department. I don't know if it will be possible because it's overcrowded. But they let me work there again on friday afternoon, because I was feeling very low.
So I don't know where I will end up.

En plus mon psy est arrêté pour deux mois, je vois une interne à la place. Je ne sais pas si c'est un arrêt de travail ou pour préparer un congrès, comme il m'a dit au téléphone. L'interne m'a dit"en arrêt", j'espère que ce n'est pas ça; ça va paraître terriblement égoïste mais il me manque, même si effectivement il a besoin de récupérer, pour l'instant je ne sais que faire de ce que me dit l'interne, elle est plus bavarde que le psychiatre qui est surtout dans l'écoute.

And my psychiatrist is on leave for two months. I don't know if it's medical leave or not, I hope not, on the phone he told me about a congress he had to prepare, but the intern I'm now seing said he was "arrêté", which suggests an "arrêt de travail", i.e. a sick leave. It's very selfish of me if he really needs to rest but I miss him, I don't know what to do with the intern, she's far more talkative than my psychiatrist, who is more into listening.

Edité pour ajouter que ce matin la psy est venue me chercher dans l'atelier repasserie pour me faire passer une semaine en atelier industrie. Je suis crevée, le rythme a été soutenu, mais pas d'angoissses ni d'obsessions. Je gagne donc une semaine de répit. Et ce matin on a vu une personne venir à l'ESAT qui pourrait être la nouvelle monitrice de l'atenier repasserie.

Edited to add that this morning the psychologist of the ESAT came into the laundry to make me go to th packaging department instead. I will stay there during all week. I'm very tired, it was intense, but no overwhelming anxiety, just my usual high anxiety, and no obsession. So it looks like I have a week of rest before the unknown. And we have seen a woman come to the ESAT, we're thinking she may be the new laundry educator.

samedi 22 août 2015

How tarsome

Pas de titre en français car je ne me souviens pas de comment cela a été traduit dans la version française. Je suis en train de relire le cycle de Mapp et Lucia d'E.F. Benson dans l'édition omnibus anglaise, Lucia Victrix, et je m'amuse comme une petite folle. C'est une série de livres se passant dans les années 20 dans un monde de gens assez aisés pour rester oisifs. Rien ne se passe, pas d'intrigue per se, et pourtant il y a une foule de complots, de petits évènements sociaux, de déconvenues...et c'est finement observé et décrit.
- Queen Lucia décrit le village de Riseholme, régit de main de maitre par Emmeline "Lucia" Lucas, son mari Peppino et Georgie Pillson, fidèle bras droit de Lucia, grande protectrice des arts et des bonnes manières. Jusqu'au jour où une star de l'opéra londonienne s'installe au village et chamboule tout l'ordre social établi...
- Miss Mapp nous décrit un second village, Tilling, lui aussi régenté par une personne, la fameuse Miss Mapp. Sauf que celle-ci, si elle est aussi snob que Lucia, est bien plus prosaïque et mesquine. On prend grand plaisir aux luttes de pouvoir entre elle et sa meilleure amie/ennemie Diva, ainsi que ses tentatives de séduction sur le major Benjy.
- Lucia à Londres : voilà Lucia qui, malgré son dédain affiché pour Londres dans Queen Lucia, décide de monter à l'assaut de la capitale. Excellent portrait d'une arriviste de première.
- Mapp et Lucia : le choc des titans! Lucia s'installe à Tilling, et il ne peut y avoir que confrontation entre les deux femmes pour la suprématie sur la bonne société du village.
- Je me souviens moins bien des derniers tomes, la Gloire de Lucia et les Malheurs de Lucia, à part le fait que Lucia veut devenir maire de Tilling.

So I'm rereading E.F. Benson 's Mapp and Lucia series, in the Lucia Victrix omnibus, and I'm really enjoying it. These books are set in the 20s and describe a society of people who are rich enough to stay idle. Nothing ever happens in terms of a plot, and yet there is a plethora of treasons, social events, humiliations, too...It's really accutely observed and described.
- Queen Lucia is set in the Elizabethan village of Riseholme, which is under the law of Emmeline "Lucia" Lucas, her husband Peppino and her knight-servant Georgie Pillson. She's the great pretress of all that is artistic and proper...but comes a new inhabitant, a star of the Opera coming from London, and all the social hierarchy of Riseholme suddenly is upside-down...
- Miss Mapp is set in another village, Tilling. Here the queen of the village is a Miss Elizabeth Mapp, who is as snobish as Lucia, but far meanest, and petty too. One takes pleasure at reading the feuds for royalty over Tilling between Miss Mapp and her friend/fiend Diva, and also at the tentatives of seductions on Major Benjy.
- Lucia in London : In spite of all the scorn she had for London life in the first book, Lucia comes to London. Excellent portrait of a social climber. Whatever it takes, she's determined to make it big.
- Mapp and Lucia : clash of the Titans! Lucia comes to tilling and there willl be war with miss Mapp to win the supremacy on the village.
- Unfortunately I don't recalll welll the last two tomes, Lucia's Progress and Trouble for Lucia, except that Lucia runs for mayor of Tilling.

Bref, tout ça va me prendre un certain temps de lecture. J'en suis seulement à Queen Lucia (je lis beaucoup moins vite qu'avant car les médicaments me rendent somnolente, alors je m'endors sur mon appli Kindle) et une chose m'intriguait : l'expression "tarsome" utilisée à tout bout de champ par Georgie. J'ai pensé qu'il s'agissait d'un dérivé de "tiresome" (assommant dans le sens d'agaçant). Malheureusement je suis crevée et ne peux aller voir à la bibli comment ça a été traduit en français. Il faut dire que Georgie et Lucia utilisent entre eux un mélange d'Italien de cuisine et de parler enfantin, mais ce tarsome ne collait pas avec ça. J'ai posé la question sur Ravelry, et le consensus est que c'est un mot inventé pour dénoter l'accent du sud de l'Angleterre, où se trouve le fictionel Riseholme, ou alors un maniérisme d'une classe sociale aisée en 1920.

So i have still a great deal of reading to do. I'm only in the middle of Queen Lucia (I read far slower than I used to, due to medication. I'm always sleepy, so I fall asleep on my kindle app) and I found one thing intriguing : the constant use by Georgie of the word "tarsome". I thought it was a derivation of the word tiresome. Unfortunately I'm sick today and can't go to the library to check how it was translated in french. It has to be said that Lucia and Georgie often speak in pseudo-Italian and baby-talk, but this "tarsome" doesn't fit with that. I asked Ravelry, and the consensus is that it's a regional pronunciation, the fictional village of Riseholme being in the South of England, or that is could be a 1920s uspcale drawl.

Dans tous les cas, je recommande chaudement cette série, surtout si vous êtes féru de littérature anglaise. Je me demande d'ailleurs si, vu mon amour pour ce cycle, j'apprécierais
P.G. Wodehouse...Et puis il y a les nouveaux livres de Lucia écrits par deux autres auteurs, dont Tom Holt dont j'adore les romans de fantasy urbaine comique.


In any case, I can recommend this series, in particular if you're a lover of English litterature. Speaking of this, I wonder if I'd like P.G. Wodehouse if I like these books... And there are still the new Lucia books, written by two other authors, one being Tom Holt, whose comic urban fantasy novels I'm really fond of.

mercredi 19 août 2015

What I did during my vacation - Ce que j'ai fait en vacances

Les fronces sont un peu basses, mais c'est mon second essai, avant elles étaient carrément sur mes fesses, alors j'ai du défaire et reprendre la majeure partie de l'ouvrage, alors ça restera comme ça :)

The bustle is a bit low, but it was my second try, on first time it was on my backside, so I had to frog and redo the biggest part of the project, so now I will leave it that way :)



jeudi 6 août 2015

A real swiss army knife of a post - un vrai billet-couteau suisse

Si les pensées qui m'ont traversé l'esprit lors de ma douche du soir sont une indication, il faudrait créer le Coq-A-l'Ane Award pour y nommer ce billet.
Je suis en vacances, je m'occupe en crochetant et en lisant. Le truc drôle (oui, bon drôle-bizarre,  pas drôle-marrant) c'est que j'avais toutes les peines du monde à m'habituer au travail à l'ESAT. Eh bien, j'ai autant de mal à me réhabituer à l'inactivité. Ce qui ne veut pas dire que je ne compte pas les jours en me lamentant sur le nombre de jours de vacances restant qui s'amenuise.

If the thoughts that went through my mind during my evening shower are any indication, there should be a Non Sequitur Award just for this post.
I'm on vacation, I spend time crocheting and reading. The funny thing (funny as in strange, not as in ah-ah) is, when I had a really hard time geting used of the ESAT and working again, I now have the same difficulties adapting to being inactive again. But I still count the days of vacation, dreading the day I have to come back.

 Donc je crochète. Et ce soir une fulgurance m'est venue : si je préfère le crochet à la couture ou même au tricot, c'est à cause de cet adage : mesurer deux fois avant de couper. LE principe inabrogeable de la couture. En couture il faut tout penser avant de couper une fois pour toutes, autant dire graver dans le marbre ses intentions et s'y tenir. Au tricot, on peut commencer et faire évoluer petit à petit son ouvrage au gré de ses envies. Et même défaire si on n'est pas satisfait (sauf en cas de steeks, mais bon...cas particulier). Rien d'inexorable une fois qu'on a commencé. C'est encore plus vrai au crochet qui a l'avantage sur le tricot d'être non-linéaire et donc de permettre d'improviser encore plus. Or je suis terriblement inconstante; je commence un ouvrage et je le modifie dix fois en cours de route, ce qui fait que quand je commence je ne peux pas prévoir le résultat.

So, I'm crocheting. And today this idea came to me : if I prefer crochet to sewing or even knitting, it's because of the saying : measure twice, cut once. THE unavoidable principle of sewing. When sewing, you have to prepare everything and think about everything before cutting just once for all, which is akin to set things in stone and mandatorily keep going with your first intentions. With knitting, one can begin and make the project evolve step by step, at one's will. One can even undo what's been done (with this exception : steeks). Nothing inexorable once you've started. And it's even truer with crochet as it is, unlike knitting, non linear and allows for more experimentation and improvisation. And I'm terribly fickle, I start a project and I change it ten times along the road, with the consequence that I know what I'm starting with, not what I'll end up with.

Si je devais coudre, de toutes façons, ce serait à la Natalie Chanin. A la main, des formes simples, féminines et amples, pas forcément décorées, par contre, à part un ou deux appliqués inverses. Mais à la main. J'ai toujours eu une peur irrationnelle de me coller une aiguille de machine à coudre dans le doigt...enfin, irrationnelle jusqu'à ce que je vois une photo sur Ravelry où c'était réellement arrivé; le doigt était traversé de part en part, au niveau de l'ongle, en plus. Et puis ça doit conserver le côté méditatif du crochet/tricot; un peu de lenteur ça fait du bien.

If I ever sew, it will be the Natalie Chanin's way.  By hand, simple, ample but feminine shapes, maybe not with as much ornementation; maybe just one or two reverse appliqués. But absolutely, mandatorily by hand. I've always had this irrational fear of getting a sewing machine needle through my finger...well, it was irrational until I saw this pic on Ravelry...shudder...the needle went totally through the finger, and it was right in the middle of the nail. Furthermore, I think sewing by hand would retain crochet or knitting's meditative aspect. A little slowness is good. And I'm a coward.

Donc j'ai commencé un ouvrage au crochet, en lin Kalinka couleur Cyan. J'espère avoir assez pour me faire un top mulet (tiens, les anglophones ont un terme plus heureux pour ça au lieu de mulet : high-low ou hi-lo, c'est simple et concis, bien descriptif) mais j'ai des doutes. Et puis, bien sûr, allez savoir comment l'ouvrage finira. Pour l'instant j'ai fait tout le haut du top jusqu'aux aisselles et aux décolleté (ce qui veut dire que j'en suis au début, travaillant en topdown).

So, I started a crochet project, in Kalinka linen in the Cyan shade. I hope I have enough in my stash for a high-low top, but I doubt that.(Thinking of this, in french hi-lo dresses are called robes mulet, as in, referencing the quintessential haircut of the eighties; funny, isn't it?) And of course, no way to tell what I'll really end up with. So far I did the top from the neckline to under the armpits. So I'm just starting.

Et sinon, je lis aussi. The Queen and I de Sue Townsend (en français : la Reine et Moi) : 1992, Royaume Uni, les élections. Les Républicains gagnent. Premier acte du Premier Ministre : faire abdiquer la reine et relocaliser la famille royale dans les logements sociaux de banlieue les plus mités. Les voilà tous obligés de vivre sans employés, avec les  minimas sociaux, avec plus ou moins de réussite suivant les capacités d'adaptation. J'en suis à un peu plus de la moitié et c'est réjouissant. Je sais que pas mal de gens ont trouvé la fin bâclée, alors je me suis renseignée, et ça fini comme je l'imaginais; c'est la voie facile, en effet, mais je vois mal comment l'auteure aurait pu faire différemment. Le livre a été écrit à une époque où non seulement Diana et la reine-mère était vivantes, mais où il n'était pas encore question de divorce avec Charles. On voit donc Di agir et être jalouse de son mari, ce qui renforce l'impression de réalité alternative. Le livre a beaucoup vieilli, mais reste parfaitement amusant.

And otherwise, I'm reading the Queen and I by Sue Townsend. 1992, the UK, elections time. The republicans  win. First decision of the Prime Minister : make the Queen abdicate and relocate the whole royal family in the most miserable suburban social housings. So they are now expected to live without servants, with only benefits. Some thrive more than the others, depending on their adaptability. I read about a little more than the half of the novel and it's really entertaining. I know a lot of people were disappointed by the ending, so I searched a little bit, and it ends like I imagined it would. The author went the easy way, indeed, but it would have been really hard to find another more convincing ending. The book was written when Diana and Queen Mum were alive, and before the divorce. So one can read about how Diana is reacting and is jealous of her husband's interest for a neighbour, which gives the novel an alternative reality aura. I suppose it aged a lot, but it's still entertaining.

Voilà pour aujourd'hui :)


That's all for today :)

samedi 11 juillet 2015

unstoppable - inarrêtable

Je dois avouer que lors de l'Eurovision 2014, Je voyais Conchita Wurst comme une farce plaisante, un pied de nez aux gens ayant un balai dans le fondement. Mais depuis son interview chez Ruquier je la vois différemment, peut-être parce que c'est la première interview sérieuse où je la voyais. Je sens la sensibilité et l'intelligence que je n'avais pas pressentie dans cette grande foire annuelle du kitsch qu'est l' Eurovision. Et aussi, j'ai trouvé son coup de gueule contre le public autrichien qui sifflait la Russie au suprême du fair play.
 J'ai donc acheté le bouquin sur Kindle. Je ne suis pas encore assez avancée dedans pour savoir si j'aime vraiment mais le style est plaisant, mieux que ce que j'attendais. Et surtout j'ai écouté sa nouvelle chanson.

I must confess that during Eurovision 2014, I was seeing Conchita Wurst as pure comedy. Maybe some insensivity on my part there. But I saw her in Laurent Ruquier's show On N'Est Pas Couché and I changed my mind, maybe because it was her first serious interview I saw. (vidéo in french, unfortunately). I now feel all the artist's sensitivity and intelligence I failed to detect in the big international fair of camp that's Eurovision. And I love how she reacted against the austrian audience when they booed Russia. It was the height of fair-play.
  So I bought the book on Kindle. Not too far into it to say if I really like it but it's pleasant enough to read and better than expected. And above all I listened to the song.



 (french intervievew, sorry)





Sometimes you just gotta leap – yeah
Jump out and just feel the breeze – yeah
You're stronger than you believe you are
You are!
Sometimes it's just gonna hurt – yeah
But you gonna live and learn – yeah
You're stronger than you believe you are
You are unstoppable!


Bien sûr, au premier degré ça parle d'une potentielle histoire d'amour à ne pas rater sous le coup de la peur, mais ça va tellement au delà de ça, sinon je ne me sentirais pas concernée. C'est vraiment ma chanson pour me donner du courage du moment, qui remplace One Foot In Front Of The Other d'Emilie Autumn.

Of course, at first listening it's about a potential lovestory one shouldn't let go because of fear. But it goes real beyond that, otherwise I wouldn't be interested in it. It's really my feel strong song of the moment, replacing Emilie Autumn's One Foot In Front Of The Other.


dimanche 5 juillet 2015

feeling down - désabusée

J'en arrive à questionner mes raisons d'avoir voulu travailler en ESAT, mis à part la paie. Je commence à me demander si je veux vraiment y aller ou si je me persuade d'y aller parce que c'est ce que la société veut de moi, être le bon petit soldat qui a la possibilité de travailler et d'être productif et donc y va? Tous les jours je part le ventre vide parce qu'avec l'anxiété j'ai des nausées et j'ai peur de vomir mon Risperdal et surtout mon Xanax qui me permet de tenir, surtout le matin. Je marche à quatre xanax au moins par jour, un au lever pour pouvoir prendre le bus, un à la pause de 10h, parce que c'est le matin que l'angoisse est la plus forte, un à midi qui est heureusement généralement suffisant pour passer l'après-midi et un à 18h00 pour supporter l'idée du lendemain. J'ai constamment peur de mal faire les choses, oublier  de repérer un stylo dans une poche ou des boutons sur une housse de couette, ce qui bousillerait les machines, même mettre une housse sur une chemise repassée et froisser par maladresse les manches, tout m'est prétexte à angoisse. Intellectuellement, je sais que c'est ridicule et pas la fin du monde, mais mes sentiments viscéraux me disent le contraire; et ça me torture encore plus d'avoir conscience d'avoir si peur pour quelque chose de somme toute futile. Dès qu'une des machines fait un bruit suspect j'ai le coeur qui saute. J'ai eu des hallus où je voyais les machines pleurer, je pensais d'abord que c'était lié au suicide d'un ami facebook mais ça devient récurrent et je ne sais plus quoi en penser. Les psys de l'ESAT me disent que même si c'est dur, je travaille quand même et que c'est positif, mais je me demande si je vais tenir longtemps. L'autre jour ma mère regardait un film sur la seconde guerre de Schleswig et j'ai réalisé en en attrapant quelques extraits au vol que je me sentais comme un soldat qui part à la guerre quand je prend mon bus le matin; c'est ridicule, ça ne devrait pas être ainsi, mais ça l'est. Ah, et aussi j'ai cette superstition qui me suit depuis quinze ans au moins : si je vois une pie au cours de ma journée, je suis protégée; ça peut paraître bénin et même bénéfique mais le terrible corollaire c'est que si je n'en vois pas durant mon temps de transports, je suis sûre que ma journée sera désastreuse, et du coup je suis impuissante à faire face. Un autre moment où intellect et sentiments viscéraux sont en désaccord. Il n'y a que quand je crochète ou tricote que je me sens sûre de moi.

I'm at the point where I'm questioning my motivations for working at the mental health facility, apart from the money. I'm questioning whether I'm really willing to go there on my own terms or if I'm persuading myself because society says that, if I have the tinyest possibility of working, I should. Being a productive member of society, and all that jazz... Every day I go there without any food in my stomach because anxiety gives me nausea and I don't want to lose my risperdal and, above all, my xanax. If I can stay, it's all thanks to the xanax, in particular during the morning. I eat it like candy, at least four a day, one first thing in the morning to be able to take the bus. one at the ten am break because anxiety is at its highest during the morning, one at lunch, which thankfully generally lasts all afternoon, and one at 6pm in order to stand the idea I must redo it all over the following day. I'm constantly affraid to do something badly, like forgetting a pen in a pocket or buttons on a duvet cover, which would ruin the machines. Even putting an ironed shirt under plastic is a problem because I'm affraid I will ruin the ironing doing so. I know intellectually this isn't the end of the world; but my gut feeling tells the exact contrary; and it tortures me even more when I know I can't help being anxious because of something that futile. Anytime a machine has a burp, my heart breaks. I have got halucinations where I saw the machines crying and I first supposed it was in relation to the suicide of a facebook friend, but this halucination gets recurrent so I'm not sure anymore. Psychologists at the ESAT tell me that even if it's hard, I manage to work and that's positive but I'm not that sure anymore and I don't know if I will be able to hold this job any longer. The other day my mother was watching a movie on the second Schleswig war and I caught a glimpse and realised I almost felt like the soldiers before the battle when I take the bus. It ridiculous, it shouldn't be, but there I am. And there is this superstition I have been having for 15 years at least : if I see a magpie during the day, I am protected. It could seem harmless but the terrible corollary is that if I don't see a magpie during my commute, I'm convinced my day will be disastrous, and then I am powerless at facing the day's difficulties. Another way where intellect and gut feeling contradict themselves. I only feel safe when I'm crocheting or knitting.

mercredi 1 juillet 2015

It will be a long trip- la route sera longue

lundi j'ai passé ma journée à repasser des vestes de cuisine. A  la fin de la journée il y en avait dix de repassées, dont deux faites par une collègue quand j'ai fait une pause pour me rafraîchir. Quand je dis que je suis lente, c'est pas du chiqué! La route sera longue vers un emploi dans le milieu ordinaire, et je dois dire que ça me chagrine un peu.

I spent my whole monday ironing cook jackets. At the end of the day, ten were ready. And among these ten there were two a colleague made when I took a break to cool off. When I say I'm slow, it's almost an understatement. It will be a long time till I'm ready for a job in a non protected environment. I must confess I find it hard. I would love to be able to work in a normal environment.

samedi 27 juin 2015

Heatwave - Canicule

La semaine prochaine sera dure, ils annoncent jusqu'à 38°. Il faut savoir que la calandre de l'ESAT atteint 160-170° et fait donc radiateur, plus la chaleur et la vapeur des trois centrales...

Un petit tee s'imposait :

Next week will be hard, they forecast 38°C (that's 100°F). The roller for flat laundry at the ESAT goes up to 160-170°C (that's about 335°F if I still know my conversion formula) so it acts like a heater. Add to that the heat and vapor from the three ironing stations and you'll agree that I needed a new tee to face the heat in style :


dimanche 14 juin 2015

Missing the old me - Mon ancien moi me manque

Quelques réflexions après une discussion sur Ravelry à propos de nos maniérismes de langage et si nous savons les repérer. J'y ai répondu qu'il y a quelques temps, j'ai relu des critiques que j'avais faites sur Amazon il y a des années, ainsi que des journaux en ligne (on n'appelait pas encore ça blog en 2003, je crois?) et que j'étais étonnée de la profondeur de mes remarques et de la manière à la fois éloquente et concise dont je les exprimais. J'en serais bien incapable maintenant. Le langage, peut-être que si, en faisant un gros effort, mais j'ai maintenant beaucoup de mal à aller plus loin que "j'ai aimé" ou "j'ai pas aimé". D'ailleurs, je lisais un livre en un ou deux jours à cette époque, alors que maintenant même si l'intérêt pour la lecture est toujours là, je suis souvent incapable de terminer un livre et il me faut des semaines pour le lire. J'étais à la fois plus patiente et plus vive. Je pense que ce sont les médicaments qui jouent. Cela affecte ma mémoire aussi. En fac de pharma, j'ai appris un énorme livre gros comme un bottin de formules florales en botanique systématique. Alors que maintenant, cela fait une semaine que j'essaie d'apprendre un malheureux tableau sur les durées et intensités de chaleur à appliquer à différents types de vêtements dans le sèche-linge au boulot. J'y ai passé des heures quand il n'y avais rien d'autre à faire, et je ne le sais toujours pas. Un malheureux tableau de peut-être 6 lignes et 2 colonnes.
Mon ancien moi me manque.
Au delà de ça, mon potentiel moi me manque aussi : celle que j'aurais pu devenir sans cet accident de la vie et ces médicaments. Par exemple, mon manque d'intérêt pour les relations d'amour ou d'amitié trop rapprochées (je suis OK avec avoir des connaissances, mais sur le Net c'est mieux, dans la vraie vie ou pire, quand ça se développe en plus que juste une connaissance superficielle, je prends peur) est-il le fruit des médicaments ou mon réel tempérament? Je veux dire, j'étais encore jeune quand j'ai commencé à en prendre, je pourrais avoir eu un développement affectif tardif tué dans l’œuf par les médocs. Ou alors ça pourrait être dans mon caractère dès le début. Je ne saurai jamais.

A few remarks after a thread on Ravelry that was about our ability to recognize our own speech patterns. I answered that some time ago, I re-read some early Amazon reviews I did and some online diaries (they weren't called blogs back in 2003, were they?) and I found myself very surprised by the depth of my ideas and by the both eloquent and concise way I expressed them. I couldn't do it now. Well, maybe the language thing, with some effort on my part, but on the analyzing part I can't do more than "I liked it" or "I didn't like it". Furthermore, I used to read a book in a day or two back then, and now I have a hard time finishing a book (and it could take me weeks) even if I still have interest in reading. I was both more patient and livelier. I think it's medication taking its toll. It also has effects on my memory. When I was in pharmacy school, I learnt by heart a book of floral formulas that was as thick as a phone book for my botany class. Whereas now, I have been trying to memorize at work a spreadsheet on how long and with which heat intensity several laundry categories must be dried in the industrial dryer. I tried for hours and I still don't remember it. A mere 6*2 spreadsheet.
I miss the old me.
And beyond that, I miss the potential me, the one I could have become if there wasn't sickness and medication. As for an exemple, my lack of interest for close relationships, be they love or friendship (Internet friends are OK, but IRL or if it becomes more personal, I take fright), is it the real me or the drugs? I mean, I was still quite young when I was put on them, so I could have been a late bloomer whose development was killed by the medication. Or it could be the real me from the get go. I'll never know.

Tuto

Let me know if you want me to translate this tute for a basic raglan topdown in crochet in English, if you want. This project didn't went smoothly. Any mistake you could imagine, you can bet I did it and had to frog. I even changed hook size, without any difference on the tension on the body between the 3mm-hook portion and the 4mm-hook portion. So the Yarn Harlot may be right : gauge lies. But all said and done, I got what I wanted : something to wear with my spaghetti strap dresses at work.

Un petit cardi tout simple et pourtant, toutes les erreurs à ne pas faire, je les ai faites et ai passé mon temps à redéfaire. J'ai même changé de taille de crochet sans conséquences visibles sur ma tension, ce qui me fait dire que la Yarn Harlot a peut-être raison : les échantillons mentent. Mais en fin de compte j'ai ce que je veux : un petit cardi pour porter mes robes à bretelles au travail.




Ceci est un petit tuto pour faire un raglan à vos mesures sans échantillon (le début de l'ouvrage sert d'échantillon) à partir du fil que vous voulez. Je vais d'abord expliquer comment faire un raglan tout simple puis aborder les modifications que j'ai faites pour ce raglan-ci au motif araignée. 

L'avantage des raglans est qu'on peut commencer sans échantillon si on est sûr que la laine ne va pas bouger, et on peut l'essayer au cours de la fabrication pour vérifier que tout va bien. Ce tuto est pour un topdown, donc un pull qui se commence au cou et qui descend ensuite vers le corps. Il est inspiré d'un tuto que j'ai trouvé sur le net il y a des années, en anglais, que je ne retrouve plus. Je remercie donc la personne qui m'a permis de faire tant de petits pulls et cardis. A charge pour moi de mettre à jour ce billet quand je l'aurai retrouvée.

Commencez par faire une chaînette qui correspond à l'encolure que vous souhaitez, en comptant bien le nombre de mailles.
Si votre encolure est relativement près du cou, j'aime bien soustraire 4 mailles pour les coins et diviser les mailles restantes par 6. Il faudra deux multiples du nombre obtenu pour le devant et le dos, un multiple pour chaque manche.
Si vous voulez faire un raglan qui dégage les épaules avec une encolure hyper dégagée jusqu'au haut des bras, là je vous conseille de jouer avec votre chaînette et des anneaux marqueurs, ou de calculer à partir d'une encolure plus près du cou combien de rangs et donc de mailles il faudrait ajouter pour arriver au niveau où vous voulez commencer votre encolure. Plus là dessus plus tard si j'ai le temps.

Le raglan va se composer d'un empiècement rectangulaire, de manches, et d'un corps.
Tout d'abord, toutes mes excuses pour le mauvais dessin, je le remplacerai dès que je serai un peu meilleure sur Gimp.


A gauche on trouve un raglan de pull, où on doit camoufler le début des rangs dans un coin, à droite un cardi, où on commence au centre du devant. On va répartir des augmentations aux quatre coins selon les lignes en gras jusqu'à avoir la hauteur de manches désirée.

Donc, pour un pull : on fait : la moitié d'un coin à faire dans la première maille de la chaînette, la longueur 2x du devant, un coin dans une maille, la longueur x d'une manche, un coin dans une maille, la longueur 2x du dos, un coin dans une maille, la longueur x d'une manche, la seconde moitié du coin entamé dans la première maille de la chaînette ; fermer par une maille coulée.

Pour un cardi : on commence devant, on fait la longueur x du demi-devant, un coin dans une maille, la longueur x d'une manche, un coin dans une maille, la longueur 2x du dos, un coin dans une maille, la longueur x de la seconde manche, un coin dans une maille, un demi devant x.

Pour faire les coins, selon le type de maille que l'on a choisi :
(je précise que je me paraphrase d'un message de forum que j'ai posté sur les Fées tisseuses)
  • dans un rang de mailles serrées : trois m serrées  dans la m du coin ou [une maille serrée, une m en l'air, une m serrée] dans la maille du coin puis aux rangs suivants dans la m en l'air
  • dans un rang de demi-brides : 3 demi-brides dans la m de l'angle ou [1db,2m en l'air, 1 db] dans la m du coin puis aux rangs suivants dans les 2m en l'air du centre
  • dans un rang de brides : 5 brides dans la m du coin ou [2br, 1 m en l'air, 2 br] dans la m du coin puis aux rangs suivant dans la m en l'air
  • double-brides : 7 doubles-brides ou [3Db, 1 m en l'air, 3Db]

On continue jusqu'à ce que soit la largeur de l'ouvrage crocheté fasse au moins la profondeur de manches désirée, soit jusqu'à ce que la largeur de dos soit égale à votre largeur d'épaule (souvent ça tourne autour de 40cm pour une femme adulte), selon le cas qui se posera en premier. A noter que ceci est le minimum, pour avoir un ouvrage près du corps. On a intérêt à intégrer quelques cm en plus pour l'aisance. En général je prends 3 à 6 cm. Plus pour un oversize.

Mesurer la largeur de manche et la largeur de dos. Multiplier la largeur de dos par deux. Il s'agit maintenant de rajouter des mailles sous les bras pour obtenir une largeur compatible avec votre tour de bras ou votre tour de buste (toujours avec l'aisance). A noter que j'ai tendance à prendre la mesure du high bust (soit le tour de poitrine juste au dessus de la poitrine, sous les aisselles) et faire de la place pour ma poitrine avec des rangs raccourcis (tuto à venir quand j'aurai le temps) car comme j'ai une grosse poitrine, si je prenais mon tour de poitrine réél le reste du pull serait beaucoup trop grand.
Calculez la différence entre le double de la largeur de dos de votre pièce et le high bust + aisance, et divisez-la par deux. Faites aussi la différence entre votre tour de bras et la largeur de bras de votre pièce ( toujours avec un peu d'aisance; mais vous ne voulez pas des manches géantes non plus, non? ;) le truc important est de s'adapter selon que vous porterez votre ouvrage sur peau nue ou par dessus d'autres manches de vêtements, ce qui nécessite un peu plus d'aisance). Vous devez choisir de rajouter aux aisselles celui de ces deux chiffres obtenus qui est le plus grand. Pour cela, commencez votre rang normalement, sans faire les augmentations du coin. Sautez intégralement la partie où on crochète les manches, mais par contre ajoutez en maille en l'air la valeur à ajouter aux aisselles (mesurer l'équivalent de cette valeur sur l'ouvrage pour connaître le nombre de mailles) et continuer sur la partie suivante. Vous allez ainsi abandonner momentanément les manches pour ne crocheter que le corps.
A noter qu'en ajoutant les mailles à l'aisselle, vous pouvez éventuellement marquer la maille du centre avec un marqueur que vous ferez ensuite suivre de rang en rang. Ce sera utile si vous souhaitez creuser la taille puis arrondir les hanches, car vous devrez faire les différentes diminutions et augmentations de part et d'autre de ce marqueur. Si vous faites un pull droit, ne vous embêtez pas avec des marqueurs.
Crocheter le corps.

Revenez à une manche. Prenez votre tour de manche là où vous voulez arrêter votre manche (pour moi c'est souvent le coude). Soustraire ce chiffre au tour de manche que vous avez sur votre ouvrage et divisez par deux ; mesurez cette distance sur votre pièce pour connaître le nombre de mailles qui correspond ; cela vous donne le nombre de double diminutions que vous devrez faire pour obtenir votre manche. Mesurez sur le corps la longueur de manche désirée pour connaître le nombre de rangs selon lequel vous devrez faire ces doubles diminutions (ou alors prendre le nombre de rangs pour dix cm et faire une règle de trois si le corps est trop court pour mesurer). Après c'est juste un petit calcul sur comment faire z diminutions sur y rangs. Si vous n'y arrivez pas de tête ou avec une calculatrice, je sais qu'il existe des calculateurs en ligne. l'objet de ce calculateur est normalement de répartir un certain nombre d'augmentations sur un rang, mais on peut le détourner en nombre de diminutions sur un certain nombre de rangs.
A noter : je suis très ronde, je fais toute ma série de diminutions régulièrement sur toute la manche mais pour quelqu'un aux bras plus minces, mieux vaudrait faire les diminutions en deux parties indépendantes, une des épaules aux coudes et l'autre des coudes aux poignets.
On travaille les manches en circulaire : pour faire les doubles diminutions, crocheter deux mailles, faire votre première diminution, crocheter jusqu'à quatre mailles de la fin du tour, faire une diminution, puis crocheter deux mailles et fermer le tour par une maille coulée.
Crochetez ainsi vos deux manches. Finir votre ouvrage comme d'habitude.


Pour mon raglan en particulier ; j'ai fait une encolure pas trop près du cou, mais je n'ai pas rajouté d'aisance parce que je voulais que les deux pans des demi-devants s'écartent. J'ai donc pris la différence de largeur de bras comme valeur à ajouter aux aisselles et fait le corps droit, sans cintrer vers la taille. Pour commencer les manches, il m'a fallu rajouter une maille pour chaque manche sur la chaînette de départ car je devais avoir un nombre pair sur les manches pour centrer mon motif araignée. Il peut aussi avoir besoin d'allonger un peu la manche après les diminutions pour tomber pile sur la fin du diagramme araignée.



Faire un rang plein (celui où on établit les coins) puis suivre le diagramme au centre des manches en répétant toujours les quatre premiers rangs du diagramme. Le cinquième rang est celui qu'on ne fera qu'une fois en avant dernier, suivi par un rang plein.
J'ai recouvert un bouton avec une rose irlandaise (je ferai un tuto s'il y a de la demande, mais c'est un grand classique du crochet) et une boucle en chaînette recouverte de mailles serrées pour boutonnière.