lundi 21 septembre 2015

Quote - Citation

Si vous entendez une voix intérieure dire "vous ne pouvez pas peindre"... alors par tous les moyens, peignez, et ces voix seront réduites au silence.
Vincent Van Gogh
 Cette citation résonne en moi.
 A l'ESAT un éducateur m'a fait faire des exercices d'écriture et m'a parlé d'un site où je pourrais poster mes textes; ça m'intéresse, comme quelqu'un qui est accro à la lecture pourrait être intéressé à écrire lui-même, mais je me sens incroyablement bloquée. Je sais que tout ce qu'il y a à faire est de s'asseoir devant l'ordinateur et écrire jusqu'à ce que quelque chose de bon en sorte, mais c'est plus facile à dire qu'à faire...Je pense que cette citation est particulièrement inspirante parce que Van Gogh est venu très tardivement aux arts et a dû vraiment travailler pour y arriver. Ses premiers dessins, où la proportion des visages est toute fausse comme celle qu'un enfant dessinerait ont été conservés, par exemple. Aussi peut-être que la seule chose à faire est de vraiment plonger dedans et m'entrainer, en sortira ce que pourra.

If you hear a voice within you say "you cannot paint," then by all means paint, and that voice will be silenced.
Vincent Van Gogh
This is striking a cord. At the ESAT an educator is making me do writing exercises and told me of a site where I could publish my texts. I'd be willing, as someone who is hooked on reading would find it interesting to produce material themselves, but feel incredibly blocked. I know all there is to do is sit in front of the computer and start writing until something good comes out of it, but it is easier said than done... I think the quote is particularly inspiring because I understand van Gogh was a late bloomer in the painting field, he came to it quite late in life, and had to really work for it. We have early drawings of his were faces' proportions were wrong, like the ones a child would draw, as for an example. So maybe all there is to do is to apply myself to it, come what may.

dimanche 20 septembre 2015

First time - Première fois

Influencée par l'Operation Sock Drawer des Knitmore Girls, je me suis lancée dans ma première vraie paire de chaussettes (et pas une chaussette orpheline). Pour cela j'ai choisi une technique rapide : le crochet, et j'ai crocheté alternativement les deux pour ne pas avoir à tout recommencer une fois finie la première. J'ai fait sans patron, aussi j'ai galéré un peu pour le talon et les orteils.

So I got influenced by the Knitmore girls' Operation Sock Drawer, so I made my very first true pair of socks (as opposed to a singular, lonely sock). To achieve this I chose crochet on purpose, as it's quicker, and crocheted alternately each sock so that I didn't have to restart from the beginning after having finished one sock. I didn't use a pattern, so I had some trouble for the toes and heels.






Comme la laine (Drops Delight) me paraît fragile malgré un bon pourcentage de polyamide, j'ai crocheté le corps et fait ensuite les orteils et les talons. Comme ça quand ils seront usés je pourrai les défaire et les changer.

The yarn (Drops Delight) seems really fragile in spite of the polyamide content, so I crocheted the body first and decided for afterthought heels and toes. This way, when they get ratty, I will be able to replace them.





Maintenant, l'autocritique : mes pieds étant larges à la base, je n'avais pas le même nombre de maille au départ sur la semelle et le dessus, ce qui a posé problème par la suite pour le talon et les orteils. Aussi, j'ai fermé par mailles coulées à l'extérieur de la chaussette, quand ça aurait été bien plus esthétique à l'intérieur. Enfin, mon crochet (2.25mm) était bien trop petit, ce qui fait que les chaussettes sont épaisses et ont eu toute la peine du monde à rentrer dans des ballerines que je perds habituellement. Mais bon, ça me fera des chaussettes pour la maison. Et je suis guérie du syndrome de la seconde chaussette :)

And now, the autocritic :  I have large feet and didn't have the same number of stitches on the sole and the top part, so I had to fudge a bit for the heels and toes. And I closed them with slip stitches on the outside when it would have looked better in the inside. An then, my crochet hook was too small (2.25mm), so the socks are really thick. I had the hardest time putting in a pair of ballet flats that usually don't stay on my feet. So these will be house socks. The important thing is, I beat second sock syndrome :)


jeudi 3 septembre 2015

Where I remember classics - Où je me rappelle mes classiques.

Je suis donc de nouveau dans mon atelier. On a reçu des nounours pirates, il faut leur découdre leurs accessoires, les déshabiller, ensuite on apposera un logo sur le tee shirt et on les rhabillera. Et toute ma journée, en décousant des bandeaux et tournant les nounours dans tous les sens pour y arriver, j'avais cette citation de l'Assommoir dans la tête; c'est au mariage de Gervaise et Coupeau, après une après-midi assez comique, durant le repas de fête :

"-- Vous avez beau dire, cria Lorilleux en donnant un coup de poing sur la table, l'or, c'est de l'or. Et, au milieu du silence cause par cette verité, il n'y eut plus que la voix fluette de mademoiselle Remanjou, continuant: 
-- Alors, je leur relève la jupe, je couds en dedans... Je leur plante une épingle dans la tête pour tenir le bonnet... Et c'est fait, on les vend treize sous. Elle expliquait ses poupées a Mes-Bottes, dont les mâchoires, lentement, roulaient comme des meules. Il n'écoutait pas, il hochait la tête, guettant les garçons, pour ne pas leur laisser emporter les plats sans les avoir torchés."

Inutile de dire que je recommande l'Assommoir. Comme le disait Cavanna, Zola avait voulu faire de son héroïne un sujet scientifique, et il en a fait une des héroïnes les plus romantiques qui soient, toute venue du bas-fond qu'elle est.

I'm again in the laundry department. We received teddy bears that are dressed up as pirates, we must unsew the diverse accessories they wear, undress them, then we will iron in a logo on their tees and we will dress them again. And all day long, while unsewing eyepatches and turning and returning the bears in my hands to do my task, this quote from l'Assommoir by Emile Zola kept turning in my head; it happens during the feast for the heroine's wedding, after a tragi-comic wedding day :


"It is no use to talk!" cried Lorilleux, striking his fist on the table. "Gold is gold!"
A profound silence followed the utterance of this truism, amid which arose from the other end of the table the piping tones of Mlle Remanjou's voice as she said:
"And then I sew on the skirt. I stick a pin in the head to hold on the cap, and it is done. They sell for three cents."
She was describing her dolls to Mes-Bottes, whose jaws worked steadily, like machinery.
He did not listen, but he nodded at intervals, with his eyes fixed on the garçons to see that they carried away no dishes that were not emptied.

No need to tell I highly recommend this book. As the late François Cavanna said, Zola wnated to make Gervaise, his heroine, a subject of scientific exploration. He missed : she's the most romantical heroine ever, even if she comes from the gutter.